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12 juillet 2010

[CDMAFSUD2010] 32 - Los Reyes del Mundo.

 

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La Roja est donc officiellement la meilleure équipe du Monde.

Au terme d’un match où le combat physique prit le pas sur le défi technique, l’Espagne a trouvé les ressources nécessaires pour, dans les dernières minutes de la prolongation, porter un coup fatal à des Hollandais qui adoptèrent hier une tactique très controversée, poussée par le sentiment d’impuissance que rencontre les autres équipes quand elles affrontent l’équipe de Del Bosque, à savoir l’intimidation.

12 cartons distribués par l’arbitre anglais M. Webb, dont 9 pour les Pays-Bas. Et encore, nombre de spécialistes considèrent que le rouge, finalement absent jusqu’à la remise du Trophée au Champion d’Europe 2008, aurait dû avoir une place plus importante tout au long des 120 minutes de cette Finale étouffante.

 

Oui, étouffante. On a vu, dans cette enceinte du Soccer City de Johannesburg, un match qui paraissait étrange, surtout en première mi-temps.

 

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L’Espagne ne ressentait pas la pression découlant de son statut de favorite. Elle entamait la rencontre tambour battant. Sergio Ramos reprend de la tête un coup franc millimétré de Xavi. Stekelenburg se détend parfaitement. Première alerte en faveur des Ibériques.

Les Hollandais ont pu se baser sur les matches précédents de l’Espagne. Jouer en 9-1, comme le Paraguay, n’a pas suffi. Être attentiste, comme l’Ogre allemand, n’a pas suffi.

 

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Alors, pourquoi ne pas chercher à faire déjouer ce onze infernal en le privant de ballon d’une manière moins… technique.

 

Et le défilé des fautes grossières et perverses était lancé. Van Persie reçoit le premier jaune, mais Puyol « égalise » pour les siens. M. Webb affichait la volonté de terminer ce match sans sortir de carton rouge. Mais l’envie néerlandaise de faire mal devait être sanctionnée plus sévèrement. En témoigne cet attentat de De Jong qui met un coup de pied dangereux sur la poitrine de Xabi Alonso, ou encore cette faute signé Van Bommel qui désirait plus délivrer un message à Iniesta que lui subtiliser le cuir.

 

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Le première période était donc hors du commun. Les Pays-Bas voulaient seulement « casser de l’Espagnol » pour semer le doute dans leur esprit, et ces derniers, ne pouvant plus jouer normalement, ne se créaient plus d’occasion franche.

 

La première mi-temps se terminait sur ce 0-0 et l’impression que l’on passait à côté d’une grande Finale tant le jeu était décevant.

 

Les joueurs revenaient sur la pelouse avec de meilleures intentions. Arrivant enfin à installer leur Toque, les coéquipiers de « MaraVilla » portaient de plus en plus le danger devant les cages du portier adverse. Mais les offensives restaient stériles. C’est bien l’équipe de Van Marwijk qui va s’offrir la plus grosse occasion de cette première heure de jeu. Robben fait un appel extraordinaire et Sneijder le trouve. Duel face à Casillas… San Iker s’interpose !

 

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Premier grand rebondissement dans cette Finale. Robben, désigné comme le meilleur joueur de la Hollande, considéré comme le joueur le plus redoutable de la compétition, perd son face-à-face contre le gardien du Real, toujours invaincu après maintenant 375 minutes de jeu dans ce Mondial.

 

On se dit que la chance Oranje est passée, et que le match va virer au Rouge. Corner de Xavi. Sergio Ramos est absolument seul dans la surface de réparation, mais sa tête s’envole dans le ciel sud-africain.

Pourquoi ce foutu « Jobulani » ne veut-il pas rentrer dans les buts ? Les supporters des deux Nations ont sans doute eu cette question en tête durant les 90 première minutes de la rencontre.

 

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À peine 6 minutes plus tard, on joue la 83e et Robben est à nouveau lancé, seul, vers les buts espagnols. Ça y est, la délivrance pour les Pays-Bas ! Du moins le pense-t-on…

San Iker s’interpose de nouveau ! Robben, gêné par un Puyol qui ne lâche rien, ne peut ajuster convenablement le portier et voit le cuir terminer dans les bras du gardien madrilène.

 

93e minute. M. Webb siffle la fin des 90 minutes de cette Finale. 0-0. Prolongations.

 

Au tour des Espagnols d’avoir la balle du K.O. entre leurs pieds. Cesc Fabregas est lancé en profondeur par Iniesta. Il se présente seul face à Stekelenburg. Il veut y aller seul et oublie un coéquipier oublié par la défense Oranje au point de penalty. Il perd son duel…

 

Les nerfs des deux formations sont en train d’exploser. Le chrono tourne, les Hollandais commencent à perdre le fil du match, ne voient plus le ballon, mais l’Espagne est encore trop maladroite devant les buts pour achever son adversaire.

 

Les occasions se multiplient pour une Roja bien mieux physiquement, malgré un jour de récupération en moins que les Néerlandais avant cette Finale. Les Pays-Bas n’y sont plus et prient pour arriver au terme des 120 minutes du match et se diriger vers une séance de tirs aux buts. Le salut batave ne pourra passer que par  cette épreuve ô combien cruelle.

 

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109e minute. Enfin un rouge sorti par M. Webb. Heitinga ne peut que se sacrifier pour empêcher Iniesta de filer seul aux buts. Faute grossière et il laisse son équipe finir à 10.

 

L’Espagne retient son souffle. L’air sud-africain devient irrespirable. Plus en jambes, à l’attaque de feu et aux défenseurs de fer, la Roja n’a plus d’excuses.

En supériorité numérique, ça doit passer.

Les Hollandais sont pris de vitesses, ne voient plus le ballon. Ils espèrent encore tenir 10 minutes pour entrevoir la Loterie, seule solution pour battre cette Espagne qui charme le Monde du Football depuis plus de 2 ans.

 

Allez, on joue la 116e. Nouvelle offensive espagnole. Dans 4 minutes, le match sera terminé et on se tournera vers l’épreuve des tirs aux buts pour décerner, enfin, ce Trophée si convoité.

 

Jesus Navas s’amuse au milieu de terrain. Le ballon arrive sur la gauche de l’attaque espagnole. Centre dans la surface. La défense néerlandaise se dégage encore une fois. Mal, cette fois-ci.

Cesc récupère le ballon à l’entrée de la surface.

Iniesta est esseulé sur sa droite.

Cesc le voit et pique « Jobulani » dans sa direction.

Iniesta contrôle. Aucun défenseur ne peut revenir sur lui. Il a 116 minutes de jeu et une saison marathon dans les jambes.

Qu’importe, il emmène parfaitement le ballon.

Stekelenburg s’avance un peu, il sent que c’est le tournant du match. S’il sort cette frappe, il devient le héros de tout un peuple et engrange une confiance jamais vue pour les tirs aux buts.

Andres Iniesta, l’homme qui avait déjà libéré tout une Nation en envoyant le Barça en Finale de la Ligue des Champions, en 2009, lui qui avait montré la voie à son équipe en la sortant de situations compliquées lors du Premier Tour de ce Mondial 2010.

Le voilà face au gardien des Pays-Bas.

Le Monde du Football retient son souffle.

Une seconde.

La reprise du gauche.

Les filets tremblent.

 


 

 

La Délivrance.

L’hommage à Dani Jarque, joueur de l’Espanyol Barcelone décédé à 21 ans, lors de l’été 2009.

Tout un Peuple hurle sa joie. Les joueurs de la Roja, les remplaçants, le staff, tous sautent sur celui qui vient de leur donner un avantage au score décisif.

Les commentateurs espagnols pleurent de joie, les centaines de milliers de supporters espagnols exultent devant les écrans géants et goûtent à un sentiment jamais vu auparavant.

 

116e minute. 1-0 pour l’Espagne.

 

Les Néerlandais tentent le tout pour le tout. Mais la défense ibériques, prise seulement 2 fois à revers lors de cette compétition, tient.

123e minute de jeu. M. Webb met un terme à cette Finale et à ce Mondial sud-africain.

 

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C’est fini. L’Espagne est sacrée Championne du Monde 2010. Elle réalise le Doublé Euro 2008 / Mondial 2010 et rejoint l’Allemagne des années 70 et la France de la fin du 20e siècle au Panthéon des Nations ayant réussi cette prouesse.

 

Madrid, Barcelone, Valence, Séville, Malaga, Majorque, Bilbao,… Autant de villes pour autant de larmes versées.

Des larmes de bonheur.

 

San Iker reçoit le plus beau Trophée au Monde des mains de Sepp Blatter et du Président sud-africain Jacob Zuma. Il le soulève au milieu de ses camarades.

C’est fait ! L’équipe la plus talentueuse du Monde ramène le Trophée à la maison. La justice du Football vient de triompher. Cette Espagne 2008-2010 entre dans l’Histoire du sport le plus populaire au Monde. Et elle risque d’y rester longtemps encore.

 

Tout un Peuple touche au Grâal. Comme le disent les journalistes de Marca, le quotidien sportif espagnol, parlant de ce fameux Trophée : « Ya es Nuestra ! ». C’est la nôtre. Oui, c’est la vôtre, chers amis espagnols. Vous l’avez amplement mérité.

 

Le quotidien argentin Olé, lui, résume la situation en un seul titre, avec lequel nous terminons cet article dédié à la Finale de cette XIXe édition de la Coupe du Monde de Football :

 

« Putain, quel Champion ! »

 

Demain, dernier article sur ce Mondial 2010. Nous reviendrons sur cette Finale et les leçons à tirer de cette Coupe du Monde en terres sud-africaines.

 

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09:36 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mondial

Commentaires

Bravo à l'Espagne qui vient de remporter la première coupe du monde de son histoire ! Dommage qu'il y ait eu autant de fautes commises durant ce match.

Écrit par : Tarif poste | 12 juillet 2010

Devoir voir le match sur la pointe des pieds place de la victoire n'était pas forcemment ce dont j'avais rêvé... mais être entourée par des espagnols et la famille c'était le plus important! vivre ça ensemble! J'ai eu envie de pleurer, de crier et de célébrer ça au maximum =)

Et j'arrive toujours pas à y croire!

Le bonheur! un vraie fiertè!

Et tellement heureuse que comme ramos l'avait déjà fait, on ait rendu hommage à dani et sa famille.

Écrit par : Lau | 12 juillet 2010

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