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13 juillet 2010

[CDMAFSUD2010] 33 - La Victoire du jeu.

 

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Le Marathon lancé le 11 juin a pris fin.

 

L’Espagne sort donc grande gagnante de cette XIXe édition de la Coupe du Monde. Après une Finale qui ne restera pas dans les annales. En s’imposant face à des Néerlandais inspirés par l’Italie 2006 dans leur volonté de casser les joueurs et le jeu adverse, la Roja accroche sa première Etoile.

 

Ce 11 juillet 2010 restera une date mémorable sur les terres ibériques, mais aussi dans le Monde du Football.

 

En effet, hier on a vu la Victoire du jeu, des intentions offensives, sur le combat physique et psychologique.

 

C’est bien plus important que l’on veut bien le croire. À une époque où Foot rime nécessairement avec Fric, un immense vent de fraîcheur vient de souffler sur un sport qui en avait bien besoin.

 

 

Le Football est le sport le plus populaire du Monde. Les images qu’il véhicule sont donc primordiales. Et ces derniers temps, difficile d’avoir une image positive de ce sport.

 

Souvenez-vous d’un certain soir de juillet 2006. Lorsque le meilleur joueur de ce début de 21e siècle donnait un coup de tête dans la poitrine d’un autre ayant sans doute lancé la pire insulte possible. Zidane et Materrazi. Finale du Mondial 2006 entre la France et l’Italie.

 

 

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Et le Football entre dans une période sombre. Entre les décès de joueurs sur les pelouses et les sommes astronomiques que déboursent les clubs pour s’attacher les services d’une star, la rupture se fait tout doucement entre le Monde du ballon rond et l’univers des supporters, des supporters vivant à milles lieux de cette sphère où les billets pleuvent sans cesse.

 

Mais ce paradoxe colossal subsiste. D’un côté les stars professionnels du foot, et de l’autre les petites gens qui voient les crises économiques arriver de loin.

Ainsi, il y a un an, quand Cristiano Ronaldo est fier de dire « Oui, je vaux mes 94 millions d’euros », argent dépensé pour qu’il ailler fouler la pelouse du stade Santiago Bernabeu, on se demande où on va.

 

Le foot, si populaire, ne l’est finalement pas. Ce n’est pas nouveau me direz-vous. Mais le tournant a eu lieu récemment, en cette fin de première décennie du 21e siècle.

 

Et on passe sur les débats récurrents alimentant les journaux sportifs. Vidéo ? Arbitrage à 5 ? On ne sait plus quoi mettre en place pour redonner un semblant de justice à un sport qui perd son image d’antan pour virer dans le pur Business.

 

 

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En 2008, l’Espagne commença à donner une autre image de ce sport. Composée de joueurs ayant toujours joués ensemble depuis leur adolescence, adoptant un style de jeu unique au Monde, inspiré par l’école barcelonaise et son « Toque » aujourd’hui au sommet de son art, cette équipe donnait du spectacle aux supporters. Ceux qui aiment le beau jeu et les bons joueurs ne s’y trompent pas. Cette équipe d’Espagne a un « truc » en elle.

 

La victoire à l’Euro 2008, face à l’historique Allemagne, est déjà un pied de nez à la tradition. Des hommes tels que Iniesta ou Xavi, éternels travailleurs donnant tout sur le terrain, quelque soit leur adversaire, éclatent au grand jour et bénéficient d’une image idéale que l’on n’a pas vu depuis longtemps. Les attaquants comme Torres et Villa, considérés comme la meilleur paire offensive du Monde, ne veulent pas se chamailler la place de titulaire indiscutable et préfère jouer avec l’autre plutôt que marquer en solo.

 

La défense, menée par un Casillas qui semble être là depuis toujours, et un Puyol infranchissable, donne un sentiment d’assurance que peu de grandes Nations peuvent transmettre.

 

 

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Durant ce Mondial, alors que nous, pauvres français, n’en pouvions plus de voir une bande de petits cons, des enfants gâtés et pourris par le succès de leurs aînés, salir le maillot national comme la réputation de toute une Nation. Alors que le Champion du Monde en titre, vieillissant et arrogant, perdait contre la modeste Slovaquie et rendait le Trophée orphelin. Alors que l’Angleterre, que l’on attend toujours depuis 1966, devait une nouvelle fois sa défaillance à des individualités trop fortes. Alors que le Brésil, le grand Brésil depuis des décennies, trébuchait au moment où on s’y attendait le moins. Alors que l’Allemagne, que tout le Monde voyait déjà soulever le Trophée tant elle faisait peur, n'arrivait plus à mettre un pied devant l'autre…

Voici l’Espagne à nouveau au rendez-vous.

 

 

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Oh non, tout ne fut pas parfait. La défaite dès le premier match face à la Suisse fut la plus grande douche froide qu’ait reçue la Roja depuis des années. Les deux autres rencontres du Premier Tour, contre le Honduras et le Chili, ne furent pas encore à la hauteur du jeu déployé en 2008.

 

Mais cette équipe a un truc. Ce truc, c’est le fameux Toque. En confisquant le cuir, l’Espagne égoïste prend inévitablement le contrôle du match. C’est elle qui décide ce qui va se passer. Et les adversaires ont beau tout essayer, ils n’arrivent pas à faire exploser cette machine infernale.

Le Paraguay, s’inspirant de la chanceuse Suisse, joue en 9-1. Mais perd 1-0.

L’Allemagne, voulant être attentiste pour mieux contrer ensuite, tente autre chose. Mais perd 1-0.

Les Pays-Bas, enfin, seront les plus culottés, n’hésitant pas à utiliser la violence en Finale du Mondial 2010. Mais perdent 1-0.

 

Et vers quoi nous dirigions-nous ? Après l’image qui restera pendant des dizaines d’années encore dans nos mémoires, ce coup de tête de Zidane sur un Materrazi provocateur comme nul autre, nous allions encore vers des règlements de compte en direct devant près d’un milliard de téléspectateurs ?

Depuis 2006, rien n’a changé et c’est toujours la bêtise qui l’emporte ?

 

Non. La Roja veille. Elle ne baisse pas les bras, fait face et préfère installer son jeu plutôt que de sombrer dans le jeu hollandais.

 

Et voilà que la 116e minute de jeu libère tout un peuple, et toute une idée que l’on aime se faire du football.

 

 

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Cette victoire de l’Espagne, qui signe donc un doublé historique Euro / Mondial, est aussi celle du jeu. Le jeu, nous le perdions doucement mais surement. Les stars préféraient faire des pubs ou passer du temps devant le miroir.

L’Espagne, elle, travaillait.

Et aujourd’hui, cette idée du jeu, cette idée du Football, a vaincue.

Désormais, la meilleure équipe du Monde n’est pas celle qui fait disjoncter l’autre, ni celle qui campe devant ses cages pour ne surtout pas prendre de buts, et encore moins une équipe qui se contente d’aligner les 11 plus gros salaires nationaux sur le terrain.

Non, cette équipe elle veut et elle aime jouer au Football.

 

La Roja domine le Football Mondial depuis 3 ans. Elle s’est installée à son tour sur le toit du Monde depuis 48h. Son règne ne durera pas une éternité, le Football et les équipes nationales fonctionnant par cycle.

Néanmoins, son règne va durer plus longtemps qu’il n’y paraît car c’est plus qu’une simple stratégie que la Roja met en place sur la pelouse, c’est une philosophie de jeu et une idée du Football.

 

Une autre idée du football.

Et ça, le Football en avait bien besoin.

 

Messieurs les Espagnols, chers Xavi, Iniesta, Villa, Torres, Pedro, Ramos, Puyol, Casillas, Piqué, Capdevilla, Llorente, Silva, Navas, Xabi Alonso, et j’en oublie d’autres, Merci.

 

Terminons cet article et ce mois de Coupe du Monde que vous avez pu suivre sur le Blog de Tout Est Dit avec une phrase lâchée au cours de la demi-finale Allemagne – Espagne par un certain Guy Roux.

Peu de personnes s’y connaissent aussi bien que lui en matière de Football. En extase devant le jeu de la Roja, qui rendait fou l’archi-favori de ce Mondial sud-africain 2010, il eu ces quelques mots qui résument la situation, en parlant de la démonstration offerte par cette Espagne au-dessus de tout : « Nous avons de la chance de voir jouer cette équipe ».

 

Oh oui, nous avons de la chance de pouvoir regarder une équipe jouer au Football comme l’Espagne. Oui, une chance, c’est le mot.

 

 

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09:20 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mondial

12 juillet 2010

[CDMAFSUD2010] 32 - Los Reyes del Mundo.

 

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La Roja est donc officiellement la meilleure équipe du Monde.

Au terme d’un match où le combat physique prit le pas sur le défi technique, l’Espagne a trouvé les ressources nécessaires pour, dans les dernières minutes de la prolongation, porter un coup fatal à des Hollandais qui adoptèrent hier une tactique très controversée, poussée par le sentiment d’impuissance que rencontre les autres équipes quand elles affrontent l’équipe de Del Bosque, à savoir l’intimidation.

12 cartons distribués par l’arbitre anglais M. Webb, dont 9 pour les Pays-Bas. Et encore, nombre de spécialistes considèrent que le rouge, finalement absent jusqu’à la remise du Trophée au Champion d’Europe 2008, aurait dû avoir une place plus importante tout au long des 120 minutes de cette Finale étouffante.

 

Oui, étouffante. On a vu, dans cette enceinte du Soccer City de Johannesburg, un match qui paraissait étrange, surtout en première mi-temps.

 

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L’Espagne ne ressentait pas la pression découlant de son statut de favorite. Elle entamait la rencontre tambour battant. Sergio Ramos reprend de la tête un coup franc millimétré de Xavi. Stekelenburg se détend parfaitement. Première alerte en faveur des Ibériques.

Les Hollandais ont pu se baser sur les matches précédents de l’Espagne. Jouer en 9-1, comme le Paraguay, n’a pas suffi. Être attentiste, comme l’Ogre allemand, n’a pas suffi.

 

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Alors, pourquoi ne pas chercher à faire déjouer ce onze infernal en le privant de ballon d’une manière moins… technique.

 

Et le défilé des fautes grossières et perverses était lancé. Van Persie reçoit le premier jaune, mais Puyol « égalise » pour les siens. M. Webb affichait la volonté de terminer ce match sans sortir de carton rouge. Mais l’envie néerlandaise de faire mal devait être sanctionnée plus sévèrement. En témoigne cet attentat de De Jong qui met un coup de pied dangereux sur la poitrine de Xabi Alonso, ou encore cette faute signé Van Bommel qui désirait plus délivrer un message à Iniesta que lui subtiliser le cuir.

 

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Le première période était donc hors du commun. Les Pays-Bas voulaient seulement « casser de l’Espagnol » pour semer le doute dans leur esprit, et ces derniers, ne pouvant plus jouer normalement, ne se créaient plus d’occasion franche.

 

La première mi-temps se terminait sur ce 0-0 et l’impression que l’on passait à côté d’une grande Finale tant le jeu était décevant.

 

Les joueurs revenaient sur la pelouse avec de meilleures intentions. Arrivant enfin à installer leur Toque, les coéquipiers de « MaraVilla » portaient de plus en plus le danger devant les cages du portier adverse. Mais les offensives restaient stériles. C’est bien l’équipe de Van Marwijk qui va s’offrir la plus grosse occasion de cette première heure de jeu. Robben fait un appel extraordinaire et Sneijder le trouve. Duel face à Casillas… San Iker s’interpose !

 

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Premier grand rebondissement dans cette Finale. Robben, désigné comme le meilleur joueur de la Hollande, considéré comme le joueur le plus redoutable de la compétition, perd son face-à-face contre le gardien du Real, toujours invaincu après maintenant 375 minutes de jeu dans ce Mondial.

 

On se dit que la chance Oranje est passée, et que le match va virer au Rouge. Corner de Xavi. Sergio Ramos est absolument seul dans la surface de réparation, mais sa tête s’envole dans le ciel sud-africain.

Pourquoi ce foutu « Jobulani » ne veut-il pas rentrer dans les buts ? Les supporters des deux Nations ont sans doute eu cette question en tête durant les 90 première minutes de la rencontre.

 

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À peine 6 minutes plus tard, on joue la 83e et Robben est à nouveau lancé, seul, vers les buts espagnols. Ça y est, la délivrance pour les Pays-Bas ! Du moins le pense-t-on…

San Iker s’interpose de nouveau ! Robben, gêné par un Puyol qui ne lâche rien, ne peut ajuster convenablement le portier et voit le cuir terminer dans les bras du gardien madrilène.

 

93e minute. M. Webb siffle la fin des 90 minutes de cette Finale. 0-0. Prolongations.

 

Au tour des Espagnols d’avoir la balle du K.O. entre leurs pieds. Cesc Fabregas est lancé en profondeur par Iniesta. Il se présente seul face à Stekelenburg. Il veut y aller seul et oublie un coéquipier oublié par la défense Oranje au point de penalty. Il perd son duel…

 

Les nerfs des deux formations sont en train d’exploser. Le chrono tourne, les Hollandais commencent à perdre le fil du match, ne voient plus le ballon, mais l’Espagne est encore trop maladroite devant les buts pour achever son adversaire.

 

Les occasions se multiplient pour une Roja bien mieux physiquement, malgré un jour de récupération en moins que les Néerlandais avant cette Finale. Les Pays-Bas n’y sont plus et prient pour arriver au terme des 120 minutes du match et se diriger vers une séance de tirs aux buts. Le salut batave ne pourra passer que par  cette épreuve ô combien cruelle.

 

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109e minute. Enfin un rouge sorti par M. Webb. Heitinga ne peut que se sacrifier pour empêcher Iniesta de filer seul aux buts. Faute grossière et il laisse son équipe finir à 10.

 

L’Espagne retient son souffle. L’air sud-africain devient irrespirable. Plus en jambes, à l’attaque de feu et aux défenseurs de fer, la Roja n’a plus d’excuses.

En supériorité numérique, ça doit passer.

Les Hollandais sont pris de vitesses, ne voient plus le ballon. Ils espèrent encore tenir 10 minutes pour entrevoir la Loterie, seule solution pour battre cette Espagne qui charme le Monde du Football depuis plus de 2 ans.

 

Allez, on joue la 116e. Nouvelle offensive espagnole. Dans 4 minutes, le match sera terminé et on se tournera vers l’épreuve des tirs aux buts pour décerner, enfin, ce Trophée si convoité.

 

Jesus Navas s’amuse au milieu de terrain. Le ballon arrive sur la gauche de l’attaque espagnole. Centre dans la surface. La défense néerlandaise se dégage encore une fois. Mal, cette fois-ci.

Cesc récupère le ballon à l’entrée de la surface.

Iniesta est esseulé sur sa droite.

Cesc le voit et pique « Jobulani » dans sa direction.

Iniesta contrôle. Aucun défenseur ne peut revenir sur lui. Il a 116 minutes de jeu et une saison marathon dans les jambes.

Qu’importe, il emmène parfaitement le ballon.

Stekelenburg s’avance un peu, il sent que c’est le tournant du match. S’il sort cette frappe, il devient le héros de tout un peuple et engrange une confiance jamais vue pour les tirs aux buts.

Andres Iniesta, l’homme qui avait déjà libéré tout une Nation en envoyant le Barça en Finale de la Ligue des Champions, en 2009, lui qui avait montré la voie à son équipe en la sortant de situations compliquées lors du Premier Tour de ce Mondial 2010.

Le voilà face au gardien des Pays-Bas.

Le Monde du Football retient son souffle.

Une seconde.

La reprise du gauche.

Les filets tremblent.

 


 

 

La Délivrance.

L’hommage à Dani Jarque, joueur de l’Espanyol Barcelone décédé à 21 ans, lors de l’été 2009.

Tout un Peuple hurle sa joie. Les joueurs de la Roja, les remplaçants, le staff, tous sautent sur celui qui vient de leur donner un avantage au score décisif.

Les commentateurs espagnols pleurent de joie, les centaines de milliers de supporters espagnols exultent devant les écrans géants et goûtent à un sentiment jamais vu auparavant.

 

116e minute. 1-0 pour l’Espagne.

 

Les Néerlandais tentent le tout pour le tout. Mais la défense ibériques, prise seulement 2 fois à revers lors de cette compétition, tient.

123e minute de jeu. M. Webb met un terme à cette Finale et à ce Mondial sud-africain.

 

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C’est fini. L’Espagne est sacrée Championne du Monde 2010. Elle réalise le Doublé Euro 2008 / Mondial 2010 et rejoint l’Allemagne des années 70 et la France de la fin du 20e siècle au Panthéon des Nations ayant réussi cette prouesse.

 

Madrid, Barcelone, Valence, Séville, Malaga, Majorque, Bilbao,… Autant de villes pour autant de larmes versées.

Des larmes de bonheur.

 

San Iker reçoit le plus beau Trophée au Monde des mains de Sepp Blatter et du Président sud-africain Jacob Zuma. Il le soulève au milieu de ses camarades.

C’est fait ! L’équipe la plus talentueuse du Monde ramène le Trophée à la maison. La justice du Football vient de triompher. Cette Espagne 2008-2010 entre dans l’Histoire du sport le plus populaire au Monde. Et elle risque d’y rester longtemps encore.

 

Tout un Peuple touche au Grâal. Comme le disent les journalistes de Marca, le quotidien sportif espagnol, parlant de ce fameux Trophée : « Ya es Nuestra ! ». C’est la nôtre. Oui, c’est la vôtre, chers amis espagnols. Vous l’avez amplement mérité.

 

Le quotidien argentin Olé, lui, résume la situation en un seul titre, avec lequel nous terminons cet article dédié à la Finale de cette XIXe édition de la Coupe du Monde de Football :

 

« Putain, quel Champion ! »

 

Demain, dernier article sur ce Mondial 2010. Nous reviendrons sur cette Finale et les leçons à tirer de cette Coupe du Monde en terres sud-africaines.

 

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09:36 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mondial

11 juillet 2010

[CDMAFSUD2010] 31 - Pour l'Honneur.

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L’Allemagne complète donc le podium de cette XIXe édition de la Coupe du Monde de Football. En s’imposant dans la très controversée « Petite Finale », les hommes de Joachim Löw terminent donc sur une bonne note leur performance mondiale. Une troisième place acquise comme en 2006, d’ailleurs.

 

Et ce n’était pas gagné d’avance.

 

 

Evidemment, quand on perd en demi-finale de Coupe du Monde, après avoir été sacré Champion du Monde avant l’heure par la quasi unanimité du monde footballistique, dur de trouver la motivation pour, à peine 3 jours plus tard, jouer un ultime match qui classera l’équipe sans que cela ait un seul impact sur le palmarès de toute une Nation.

 

 

L’équipe allemande était donc inédite. Butt, Aogo, Cacau titulaires. Podolski et, surtout, Klose sur le banc. Löw voulait faire goûter ce parfum de Mondial à des joueurs n’ayant pas leur place dans le 11 titulaire.

 

En face, l’Uruguay alignait sa meilleure formation. Forlan et Suarez en pointe, ce qui ne fut pas le cas en demi-finale après le rouge reçu par ce dernier face au Ghana.

 

 

Comme lors des 6 matches précédents, l’Uruguay a joué avec son cœur. Bien que menés au score après l’ouverture du score européenne par l’intermédiaire de Muller, autre grand absent de la demi-finale, les Sud-Américains n’ont pas modifié leur style de jeu et ont joué, à fond, chaque contre qui s’offrait à eux.

 

 

Moins de 10 minutes après l’ouverture du score, « Schweini » se fait subtiliser le cuir par le Monégasque Diego Perez. Dans la foulée, Cavani trompe le portier allemand. 1-1 et le match est lancé.

 

 

On se dit que tout est possible dans cette rencontre, chaque formation ayant des atouts offensifs capables de mettre à mal des défenses, il faut le dire, moyennes.

 

 

Au retour des vestiaires, l’Uruguay hausse son niveau de jeu. Diego « El Diablo » Forlan frappe encore dans ce Mondial, reprenant de volée un centre en retrait.

 

 

2-1 à la 51e minute pour l’équipe surprise de ce Mondial africain.

 

 

Déjà sonnés par l’élimination face à la Furia Roja, les joueurs de Löw n’entendent pas finir le Tournoi à « la place du con », après avoir été désigné comme l’archi-favori de la compétition.

Jansen profite d’une énorme erreur d’appréciation du gardien uruguayen Muslera pour remettre son équipe sur les rails. La défense sud-américaine encaisse un second but bien malheureux.

 

 

Les Uruguayens tenteront de reprendre définitivement l’avantage, mais le réalisme était allemand. Khedira lobe Muslera de la tête et 3-2 pour la Nationalmannschaft.

 

 

 

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Dernière opportunité pour les Uruguayens avec un coup franc pour Forlan, à 20 mètres des cages adverses. C’est l’ultime action de ces 90 minutes. Il peut envoyer les deux formations en prolongation.

Il tire.

Transversale.

Coup de sifflet final.

 

On en reste là. Le dernier coup de patte de Forlan, qui aurait non seulement pu offrir l’égalisation à son équipe, mais aussi prendre seul la tête du classement des meilleurs buteurs de la compétition avec 6 buts, voit le ballon s’écraser sur la transversale d’un Butt battu.

 

 

L’Allemagne termine donc 3e et l’Uruguay, tout de même, à une 4e place qui semblait très lointaine en début de Mondial. Saluons la performance allemande qui, après la place de finaliste de l’Euro 2008 et la troisième place de la Coupe du Monde 2006, démontre à nouveau sa formidable régularité au plus haut niveau.

 

 

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Surtout, ses jeunes joueurs prennent rendez-vous avec l’avenir. L’Euro 2012 sera l’occasion pour cette équipe de terminer le travail accompli depuis 4 ans par l’excellent Joachim Löw. Il dispose d’une formation pleine d’avenir et aux qualités monstrueuses. Semblable à l’Espagne 2006 qui avait du potentiel mais manquait d’expérience, avant d’exploser en 2008, cette Allemagne est bien partie pour aligner d’autres titres à son palmarès déjà très fourni. Rendez-vous dans 2 ans.

 

 

Et l’Uruguay qui termine 4e, c’est tout simplement mérité. Dans le groupe de la France, du pays organisateur et du Mexique, l’équipe de Tabarez a toujours su se sortir de situations périlleuses. L’un des plus petits pays de ce Mondial a donc connu une véritable renaissance, loin des titres Mondiaux de 1930 et 1950. Les espoirs quant à l’avenir de cette équipe sont justifiés. Finissant meilleure équipe sud-américaine, devant les favoris Brésiliens et Argentins, éliminés en quarts, nous attendons avec impatience les qualifications pour le Mondial Brésilien de 2014, pour voir à nouveau cette équipe de hisser parmi les meilleures nations du Monde.

 

 

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09:00 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mondial