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05 novembre 2009

Saison 2 / Episode 1 : The Lost Symbol

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Il y a un an, l’Espoir d’un Monde Nouveau prenait corps avec l’accession au pouvoir de Barack Obama.

Un an plus tard, les critiques ont un peu gâché la fête et on se demande si le Légendaire Barack n’est pas finalement un Mortel comme nous autres…

Du temps, voilà ce que ses défenseurs répliquent aux détracteurs qui se contentent de constater pour démontrer qu’il est loin d’être aussi bon qu’il en a l’air.

La Politique étrangère, échec fatal ?

Sur le conflit israélo-palestinien, d’énormes espoirs pesaient sur les épaules du Président US, mais force est de constater qu’au jour d’aujourd’hui, il y a perdu plus qu’il aurait pu y gagner.

En effet, après avoir tapé de la paume de la main sur la table (Barack Obama est un gentil, il ne frappe pas du poing) en début d’année au sujet du conflit israélo-palestinien, le Maître de Bo (vous savez, son chien !) est revenu à la dure réalité et après avoir constaté qu’il était moins écouté que prévu, a fait l’erreur de reculer.

Voulant obtenir des concessions avant même le début d’éventuelles négociations, Obama a sans doute rêvé un peu trop et a perdu énormément de crédibilité auprès de ses interlocuteurs, montrant même une véritable faiblesse de sa part.

Un Obama trop idéaliste donc, qui a voulu se reposer sur son statut quasi-mystique depuis un an pour vouloir se faciliter les choses.

Monsieur, Frédéric Charillon, Professeur de Science Politique, qui dirige depuis cette année l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire, voit cette erreur lui être fatale, démontrant que la Politique Etrangère est le premier domaine où il a vraiment échoué.

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L'argument du Temps suffisant ?

Bernard Henri-Lévy n’hésite pas une seule seconde : il faut donner du temps à Obama. Pour lui, le fait qu’il prenne son temps est même la meilleure chose qui soit.

Alors, on peut se demander si l’on n’en demande pas trop au Président US dans un délai si restreint (un an ce n’est pas assez pour changer le Monde, on est d’accord là-dessus).

Mais est-ce plus raisonnable de se limiter à cela ?

Devons-nous attendre les 2 derniers mois de son (premier ?) Mandat pour envisager un Bilan ?

Tant d’attentes depuis son élection, tant d’espoirs cumulés, qu’on en avait oublié qu’il reste un Président US avant tout.

Les troupes de l’Oncle Sam continuent de s’enliser en Irak, les tensions avec l’Iran ne sont pas bien meilleures, par exemple.

Les américains sont déçus, c’est un fait. Peut-être la volonté d’effacer toute trace de ces 8 dernières années signées Bush est-elle trop forte, mais il faut l’avouer, on souhaitait un autre bilan en ce 4 novembre 2009.

Symboles, le New Jersey et la Virginie sont retombées entre les mains des Républicains, au moment même ou le Prix Nobel de la Paix s’apprêtait à souffler la Bougie trônant sur un bien beau gâteau.

Le Prix Nobel de la Paix, revenons-y un instant.

S’il y a bien une personne au Monde qui ne voulait pas l’avoir, vu le contexte, ce devait être Obama.

Lui-même s’est dit très surpris avant de se dire très heureux.

Cet honneur, c’est plus une mise à l’épreuve (Obama le voit comme tel d’ailleurs) dont il se serait bien passé. On lui a attribué la plus honorable des distinctions (bien que les années passant, on se demande si ce prix n’a pas perdu toute crédibilité lui aussi) alors qu’il n’avait strictement rien fait encore.

Et ce n’est pas sa politique étrangère qui va maintenant pouvoir lui donner toute la superbe légitimant ce Prix.

Au fond, on peut voir Obama comme le Prix Nobel de la Paix qu’il doit dorénavant avoir sur sa cheminée : un symbole d’espoir, oui, mais qui perd constamment de la valeur.

Il y a un an, je vous faisais part de ma satisfaction de voir Obama remporter l’élection. Je n’ai pas changé d’avis et l’apprécie toujours autant, mais il faut savoir accepter le fait qu’on attend, encore et toujours.

Guantanamo me direz-vous ? C’était un symbole étiqueté « Bush », n’importe quel démocrate élu ayant un peu de logique l’aurait aussi fermé.

Alors, lui donner du temps ?

Ok, mais en espérant qu’il n’use pas ce temps pour faire des bourdes, comme en politique étrangère.

On se donne rendez-vous dans un an pour le deuxième anniversaire de son élection !

Sources :


Echec électoral pour Obama


Obama, Président naïf ?

 

> Obama vous a-t-il déçu ?

 

18:20 Publié dans Monde | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obama, anniversaire, politique

01 septembre 2009

Saison 1 / Episode 32 : Un pour Tous, Tous pour Un.

 

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Obama comparé à Hitler ?

 

C'est une blague ? Qui oserait une seule seconde mettre l'homme politique le plus adulé sur la même ligne que le plus haï ?

Encore, pourquoi en arriver là ?

 

L'Amérique est en train de nous livrer une bataille idéologique comme elle seule en a le secret. Elle, grande figure mondiale du Néo-Libéralisme.

 

Et nous, français, pouvons en être les principaux acteurs passifs, vu que ce qui sème la pagaille au pays de l'Oncle Sam est, pour nous, une avancée considérable.

 

Voyez plutôt.

 

Barack Obama vient de lancer son combat politique le plus risqué, celui de l'assurance-maladie.

Jusqu'ici, tout va bien.

Quand l'on sait que près de 50 millions d'américains n'ont pas de couverture médicale, on se dit qu'il est pour le moins logique que l'homme aussi populaire que le Pape ou le Christ mette les mains dans le cambouis pour profiter du halo quasiment mystique l'entourant afin de résoudre un problème existentiel est 100% américain.

 

Dois-je ici rappeler que le bien pensant Michael Moore en avait fait le sujet principal de son film documentaire « Sicko », après « Bowling For Columbine » et « Farenheit 9/11 ».

 

Oui, mais voilà, l'état de Grâce de Super Obama file tout doucement vers sa fin et sa volonté de refonte de l'assurance-maladie pourrait bien l'achever une fois pour toute.

En effet, au travers de son idée se dessine une réforme en désaccord total avec les traditions américaines les plus pures : l'idée de Solidarité entre chacun.

 

Il n'en faut pas plus pour que le mot auquel les américains sont le plus allergique renaisse : le Socialisme.

 

 

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Solidarité : une nécessité vitale.

 

 

En France, la Solidarité est un des piliers de la construction étatique.

Terme qui se retrouve même sous-entendu dans la devise nationale grâce à « Fraternité », nous nous en prévalons comme d'une qualité bien de chez nous : nous sommes solidaires les uns des autres, nous sommes un exemple d'entente inter-citoyens.

 

Quid d'une France sans solidarité ?

Au vu de notre histoire, cela semble tout bonnement impossible. Entre Guerres, Occupation, Résistance et Victoires, notre Patrie s'est forgé ce sentiment devenu dès lors si banal, celui qu'il faut aider son prochain, ou son voisin.

 

Alors, avoir une couverture maladie, concept hexagonal universel, est pour nous une chose pour le moins normale, pour ne pas dire nécessairement logique. Que chacun paie pour chacun, quoi de plus éthique ?

 

Ici, vous l'avez peut-être remarqué, nous venons de dénicher la raison pour laquelle les américains sont si réfractaires au mot Solidarité : L'Histoire du pays.

Évidemment.

Si nous sommes si friands de Solidarité, au point de se demander, en toute objectivité, si nous ne sommes pas un exemple à suivre à travers les continents, il n'en est pas de même Outre-atlantique, et ce pour les mêmes raisons : l'Histoire du pays.

 

Et oui, entre Guerre Froide face à l'ennemi Socialiste de l'Est et sentiment patriotique inégalable, les États-unis ont acquis cette idée que la Solidarité entre chacun est à proscrire, tant cela ressemble à ce qu'il se passait dans le pays de Staline.

 

N'oublions pas que du côté des politiques, que ce soit les Républicains ou les Conservateurs, ce sont tous deux des partis nationalistes (en France, il n'y a qu'un seul parti nationaliste, et on sait à quel point cela entraîne des débats controversés), et aucun ne se dote de l'étiquette de Socialiste, bien au contraire.

 

L'un dans l'autre, c'est comme si il y avait un système bipartite, mais de même rang politique (2 partis de Droite par exemple aux US) pour résumer.

 

En France, nous n'en sommes pas encore là : une Droite, une Gauche, et le clivage politique est tout trouvé.

Évidemment, on n'oublie pas le Centre, la droite de la droite et la gauche de la gauche, mais la scission en deux grandes orientations idéologiques est bien là.

 

Alors que chez nous la Solidarité est incontournable, l'Individualisme qui règne sans partage dans la société américaine et l'idée que chacun doit se débrouiller sans l'aide d'un compatriote est entrée dans les mœurs il y a bien longtemps.

 

Qu'en serait-il s'il n'y avait pas l'ombre du bloc de l'Est, qui a préfiguré toute la pensée libérale outre-atlantique dès le milieu du 20è siècle ?

On ne peut le savoir.

 

La Guerre Froide a bouleversé le Monde de la fin de la Seconde Guerre Mondiale à la chute de l'URSS en 1991.

 

Les États-Unis, bien que vainqueurs, ont aussi adopté une idéologie unique, celle du Libéralisme le plus pur, la philosophie selon laquelle est consacrée la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle, entraînant alors une stricte limitation des obligations sociales imposées par le pouvoir au profit du libre choix de chaque individu.

 

Donc, l'individualisme prédomine aux US, et on comprend mieux pourquoi lancer l'idée d'une solidarité entre chacun est si mal accueillie : relan de Socialisme et remise en cause des principes ayant fondés la société américaine.

 

Poussons l'étude un peu plus loin.

 

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Solidarité ou Individualisme : Que privilégier ?

 

Vous le savez, je ne suis pas du genre à éviter l'étude d'une question pouvant effleurer les mœurs.

Si cela en choque certains, tant pis.

 

Oui, car ici vient le problème de savoir ce qui doit aujourd'hui être mis en avant, entre les visions américaines et françaises, entre les concepts de Solidarité et d'Individualisme.

 

Peut-on remettre en cause l'un des piliers de notre société ?

 

Inutile de tergiverser à prime abord : Individualisme rime avec Égoïsme, sous-entendant une société fondée sur la seule possibilité individuelle, sans aucune aide extérieure de compatriotes si nécessaire.

 

Qui serait tenté, dans notre beau pays, de passer d'une société ou chacun aide chacun, à une américanisation sentant le libéralisme le plus extrême ?

On en viendrait à modifier notre devise nationale, c'est dire !

 

Néanmoins, bon nombre de facteurs, issus de la solidarité sont aujourd'hui en difficultés :

Quid des cotisations sociales qui, selon certains, font vivre les RMIstes qui ne veulent pas travailler ?

Quid de la volonté de chacun d'aider son compatriote quand celui-ci n'en semble pas méritant ?

 

Voyez-vous où je veux en venir ?

 

C'est pourtant simple, et si les médias n'en parlent pas c'est sans doute car c'est un sujet tabou :

Le sentiment de solidarité se perd en France.

 

On ne peut pas trouver d'étude explicite, mais bon nombre d'indices montrent que nous sommes en train de perdre, doucement mais surement, notre sentiment d'union :

Depuis plusieurs années, le moral des français est en berne, les scissions entre classes sociales se ressentent de plus en plus, on assiste à un ras le bol général de tout le monde envers tout le monde.

 

Nous sommes contre la politique actuelle ? Faisons une grêve nationale !

Il y a encore une grêve en France ? Bande de feignants !

Je multiplie les heures sup' car c'est de l'argent en plus ? Mettons de côté ceux qui touchent le RMI !

Il cumule les RTT et fait tout pour éviter de rester trop de temps sur son lieu de travail ? Feignant !

 

Je caricature à 100% mais, honnêtement, qui n'a pas déjà entendu ce type de réflexion, ou quelque chose s'en rapprochant ?

 

Et surtout, ce qui me marque le plus car, au moins sur ce point, j'aimerais qu'on prenne de la graine de nos amis américains : la popularité des hommes qui ont le pouvoir.

 

Nombreux sont ceux qui se souviennent du dîner suivant la cérémonie d'investiture de Barack Obama : celui-ci comptait un invité très spécial en la personne de John McCain, le concurrent d'Obama à la Course à la Maison Blanche.

Un simple coup de comm' ? Pas sûr quand l'on sait qu'il est de tradition en Amérique qu'après le résultat des élections présidentielles, et quelque soit le candidat pour qui l'on a voté, on se range derrière le vainqueur et on espère qu'il fera du bon travail.

 

Le côté patriotique qui ressort, peut-être, ou l'idée acceptée qu'un pays n'est jamais plus solidaire que lorsqu'il met ses convictions de côté pour l'intérêt général.

Un électeur votant en faveur de McCain qui soutient le nouveau Président Obama, rien d'extraordinaire outre-atlantique.

 

 

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En France, ce n'est pas tout à fait pareil...

 

Le Président Sarkozy a été élu, mais cela ne semble pas lui donner de légitimité suffisante pour que les français lui fassent confiance sur le long terme : côté de popularité en berne, critiques, rien ne lui est épargné par les citoyens, alors que c'est le Président de la République.

Je précise ici que je ne souhaite pas défendre la personne de Sarkozy, mais uniquement le statut de Président de la République.

 

Je suis à la limite de partir sur un autre sujet, qui mérite réflexion lui aussi, et sera sans doute évoqué prochainement, donc je ne m'étalerai pas aujourd'hui là-dessus : Le désamour des citoyens pour les politiciens.

 

Restons-en à la constatation que les critiques fusent dès qu'une réforme est voulue, mais que l'on oublie aussi que le Pouvoir peut aider, qu'il soit de Gauche ou de Droite.

Étant étudiant, je n'oublie pas que les bourses de l'enseignement supérieur me sont versées régulièrement, et que ça m'aide dans la vie de tous les jours, comme de nombreux autres étudiants.

Pourtant, quelqu'un trouvera toujours quelque chose à redire.

Ou plutôt personne n'en parle et préfère se concentrer sur une autre réforme.

 

Tout cela pour en venir à la conclusion que si les américains mettent de côté la Solidarité, on peut encore prendre quelques leçons de leur part pour éviter de sombrer justement dans l'individualisme à force d'être trop solidaires.

Trop de solidarité tue-t-elle la Solidarité ? C'est un problème qu'on pourrait bien se poser d'ici quelques temps.

A force d'être lié à chacun à tous les niveaux sans avoir le choix, la volonté de ne plus être lié afin d'améliorer sa petite personne grandie chaque jour.

 

Enfin, si nous sommes si solidaires, si aimants de la « Fraternité », pourquoi toujours critiquer autrui ou ceux ayant le Pouvoir ?

 

La Solidarité en France, c'est bien quand ça nous arrange...


Sources :

Le pari d'Obama


Le Libéralisme


Le Socialisme

14:00 Publié dans Monde | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : solidarité, usa, obama

09 novembre 2008

Saison 1 / Episode 1 : Yes, He Can ?

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Cette semaine, le Monde entier avait les yeux tournés vers les Etats-Unis, vers Chicago plus particulièrement.

Une campagne de 21 mois, plus d’1,5 milliard de dollars dépensés par les deux candidats, un taux de participation électoral record, un enjeu historique, et un scénario digne d’un film hollywoodien, cette nuit du 4 Novembre restera longtemps dans les mémoires comme le jour où les Etats-Unis ont écrit une nouvelle page de leur histoire.

Barack Obama, tout ce résume à ce nom.

Enfant né d’un père kényan et d’une mère américaine, il grandit aux USA alors que la ségrégation est encore de mise dans le pays où tout est possible.

Nous n’allons pas nous intéresser de plus près à la personnalité de Barack Obama, son histoire, car à moins que vous n’ayez vécu tel un ermite durant ces deux dernières années, vous le connaissez tous.

La belle histoire à donc eu lieue.
A 47 ans, il est devenu le premier « Président Noir » des Etats-Unis, comme le clament depuis bientôt une semaine tous les médias du monde entier, comme s’il y avait une catégorie « Président Blanc ».
Il bat John McCain et sa colistière Sarah Palin avec un net avantage de grands électeurs en sa faveur (le seul résultat comptant lors des élections américaines, faut-il le rappeler).

L’émotion était au rendez-vous cette semaine aux US et le monde politique à salué, d’une même voix, cette victoire historique, que ce soit en Iran comme au Royaume-Uni.

Evidemment, le contexte fait que nous voyons en cette élection un grand symbole d’Espoir, mot reprit régulièrement par Obama lui-même durant sa Campagne, et encore dans son discours de Victoire :

Nous sortons d’une présidence Bush de 8 ans qui aura sans doute été l’une des plus controversées de l’histoire américaine, et ce dès son élection (un mois passé à recompter les bulletins de vote en Floride, Etat où le Gouverneur n’est autre que le frère de W., pour finalement gagner l’élection 2000 grâce à cet état), durant son mandat (11 septembre prévisible, Guerre en Irak) et enfin à quelques semaines de son départ de la Maison Blanche (crise économique, Guerre en Irak toujours non-terminée d’un point de vue technique), ce qui donnait encore plus de difficultés à McCain qui, en tant que Républicain comme l’actuel Président, se devait d’être à la fois détaché du bilan très critiquable de son potentiel prédécesseur tout en gardant dans son camp les électeurs de son parti.
Le nouveau Président se retrouve donc face à un virage très serré qu’il va devoir négocier du mieux possible s’il veut éviter d’enfoncer un peu plus sa patrie dans la crise.

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Alors pourquoi pas un Président « différent » ?
Un démocrate ? Oui, bien sûr. Un démocrate qui serait en totale contradiction avec le Président de ces huit dernières années ? Ca semble logique. Pourquoi pas un Président de couleur ? Oui, pourquoi pas.

Et voilà Barack Obama aujourd’hui à la porte de la Maison Blanche, prêt à relever le défi et ayant la majorité de l’opinion publique mondiale prête à l’encourager à défaut de pouvoir l’aider littéralement, pour améliorer et la situation aux US, et la situation dans le Monde.

Moi-même très enthousiaste à l’idée d’avoir un Président tel que Barack Obama à la tête des Etats-Unis, conscient du message que cela renvoie au monde entier, il n’en reste qu’il faut aller au-delà de ce que nous pensons et analyser plus objectivement les capacités de Barack Obama à diriger, dès le 20 janvier 2009, la première puissance mondiale, car oui, il n’est pas inutile de rappeler ici que nombreux sont ceux qui ont votés pour Obama avant tout parce qu’il est noir et que l’aspect symbolique était donc plus fort que tout, reléguant malheureusement son programme au second plan.

Il convient donc de voir les points clés du programme d’Obama.

En matière économique, le protectionnisme semble de retour. Principal exemple : il a appelé explicitement à la renégociation de l’ALENA, une très mauvaise nouvelle pour les voisins mexicains et canadiens concernés en premier lieu.
Pour lui, sa mission est de rééquilibrer l’économie, ce qui va sans doute amener des décisions présidentielles d’un autre genre, amenant les américains à faire plus d’efforts, même si la volonté de baisser les impôts (argument revenant sans cesse à chaque élection, quelque soit le pays occidental concerné) est présente chez le futur Président.

Sur le plan de la Diplomatie, il souhaite un partenariat plus étroit avec l’Europe, ce qui pourrait être mal vu par les américains eux-mêmes. Sur la question des relations avec les dirigeants de pays où le discours américain passe mal, il est ouvert au dialogue, mais aucun point explicite quant à la lutte anti-terroriste, bien que qu’Al Qaeda soit nécessairement une des cibles du futur Gouvernement.

On peut penser qu’Obama sera le Président modèle qui ne fera pas de Guerre à la manière d’un W., cherchant prétextes et autres motivations pour aller là où il y a du pétrole, mais il n’exclut pas lui-même l’option militaire à l’encontre de l’Iran, si les négociations avec ce pays avortent.

Sur le problème irakien, il promet un rapatriement des troupes d’Irak d’ici deux ans. Le tout est de savoir si en deux ans les forces américaines en présence auront le temps d’instaurer un régime stable, de manière à ne pas délaisser le territoire occupé et sans réel pouvoir sur lequel s’appuyer.

La vente d’armes aux USA choque souvent les démocraties occidentales. Obama vise un « encadrement » des ventes d’armes, reste à savoir ce que cela sous-entend.

Enfin, une vidéo diffusée récemment revient sur différentes déclarations d’Obama, pour le moins explicites et un peu surprenantes.
Après, on peut considérer que les paroles étaient orientées et saupoudrées de démagogie à l’occasion de Meetings dans des Etats pro-Républicains, ce qui serait compréhensible.
(C’est un extrait du Zapping, ce qui nous intéresse est le tout premier extrait, à l’origine vu sur LCI) http://www.dailymotion.com/search/zapping/video/x7c7vu_za...

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Obama Président, Noir.

L’arbre qui cache la forêt ? L’élection est-elle faussée par la couleur de peau du candidat démocrate ? Avons-nous affaire à de la « Discrimination positive » comme en France récemment ?

Bien sûr, la force de cette élection reste immense, mais ne faudrait-il pas espérer, sur un pur plan politique, que l’élection d’Obama ne soit pas, seulement, une question de couleur ?
Mêmes les médias semblent s’y perdre. Il suffit de regarder les reportages diffusés depuis quelques jours : tous axés sur la communauté noire.
Il aura fallu la première conférence du futur Président, s’intéressant à la crise financière, pour que les médias lient l’élection aux futurs enjeux politiques.

Les détracteurs les plus farouches du candidat démocrate ont mis l’accent sur sa trop grande jeunesse, et surtout son manque d’expérience.
Même les partisans d’Obama se doivent d’admettre que les 3 ans passés au Sénat depuis 2004 comme préliminaires à l’accession au bureau ovale, c’est un peu léger comme CV…

De l’autre côté McCain, dont l’aspect « Héro de Guerre » fut sans cesse mis en avant, est député républicain de l’Arizona depuis 1982, quand Barack Obama n’était encore qu’un étudiant.


Cela peut aussi avoir réussi à Obama car la vieillesse (et l’ancien cancer de la peau) de McCain était un argument de poids en cas d’attaque sur son âge (25 ans de moins que le républicain tout de même).

Ainsi, il semble bien qu’avant d’avoir élu un programme, les américains ont avant tout élu un homme, ce qui est typique de la sociologie politique d’aujourd’hui qui veut qu’on se rassemble plus derrière une personnalité qu’un programme.

Obama, Président Noir.

Le charisme du nouveau Président est impressionnant.
Les républicains l’auront maintes fois comparé à une star de cinéma, mais même si son histoire semble sortir tout droit d’Hollywood, il ne doit pas être réduit à cette première impression.

Les larmes du révérend Jesse Jackson lors de l’annonce des résultats de l’élection en disent long sur l’avancée effectuée par l’Amérique en un peu moins de 50 ans, quant à la considération des noirs dans la société américaine.

Martin Luther King lui-même aurait été fier de vivre ce moment, dixit sa propre fille, et cela est bien vrai.

Qui aurait pu croire, dans les années 1960, qu’un Noir remporterait l’élection présidentielle américaine moins d’un demi-siècle plus tard ?
Certains spécialistes ne s’y sont pas trompés en qualifiant le 4 novembre de « 11 septembre à l’envers » : l’Amérique est redevenue ce pays admirable où tout est possible, où finalement chaque personne peut se faire une place au soleil.
Les autres pays occidentaux en prennent de la graine, le débat s’installant déjà en France de la possible présidence donné à un français aux origines étrangères.
Néanmoins, même si 80% des français sont favorables à un Président de la République noir, seulement 58% envisageraient de voter pour un candidat aux origines maghrébines, ce qui montre que ce sondage n’est qu’exclusivement influencé par ce qui s’est passé de l’autre côté de l’Atlantique.

Vous l’aurez compris, le message d’Espoir à tirer des élections américaines est d’une importance fondamentale, mais il n’en reste que la véritable partie intéressante commencera le 20 janvier 2009, jour où Barack Obama foulera officiellement la Maison Blanche en tant que maître des lieux et dont les décisions, axées sur un programme politique qu’il conviendra de remettre au goût du jour pour que la plupart des américains sachent pour quoi ils ont votés, auront, je l’espère sincèrement, un réel impact sur le Monde, aussi fort que ce que nous avons vécu mercredi dernier, à 5h du matin.

Sources :

Comparaison des programmes de Barack Obamam et John McCain
http://www.lemonde.fr/web/vi/0,47-0@2-829254,54-1087895,0.html


Victoire d’Obama, mauvaise nouvelle pour les homosexuels californiens
http://fr.news.yahoo.com/64/20081106/twl-la-californie-bannit-le-mariage-homo-acb1c83.html


Le protectionnisme d’Obama
http://www.challenges.fr/actualites/monde/20081107.CHA8264/le_protectionnisme_dobama_estil_inquietant.html


Interview du Révérend Jesse Jackson
http://www.parismatch.com/parismatch/Dans-l-oeil-de-match/Reportages/Jesse-Jackson-Cette-election-signifie-la-fin-des-barrieres-et-pas-seulement-pour-les-Noirs/(gid)/56232


Un Président noir en France ?
http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-11/07/content_756777.htm