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31 décembre 2008

Saison 1 / Episode 12 : 2008.

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!!! On va mettre ça sur le compte des bonnes résolutions 2009 : je prendrai le temps, qui me manquait jusque là, pour répondre à vos commentaires postés sur les articles, même les plus anciens !!!

A quelques heures de sauter de plein pied dans l’année 2009, il convient de faire un bref résumé de cette année 2008, année qui restera pour de multiples raisons dans nos mémoires, des très bonnes mais aussi des très mauvaises.

Comment évoquer 2008 sans parler de la crise économique, invitée de premier choix de cette année et qui a déjà prit son billet retour pour 2009 ?

Comment évoquer 2008 sans parler d’Obama, à la fois symbole de la communauté noire, de l’espoir, mais aussi de l’enjeu politique mondial de 2009 ?

Comment évoquer 2008 sans parler du problème de l’environnement, réalité qui va nous suivre pendant bien des décennies encore ?

Comment évoquer 2008 sans parler du pouvoir d’achat, en voie d’extinction ?

Comment évoquer 2008 sans parler de la flambée du pétrole, devenu en quelques semaines un produit de luxe, alors qu’en 2009 il redevient un premier prix ?

Et comment évoquer 2008 sans citer Ingrid Bétancourt, le PS, l’Iphone, Facebook, les Ch’tis, les J.O. de Pékin, et d’autres ?

L’année fut riche en évènements marquants, mais nul doute que 2009 nous réserve déjà son lot de rebondissements, avec un synopsis qui ferait saliver n’importe quel scénariste hollywoodien : les tensions israélo-palestiniennes pour commencer, la présidence d’Obama comme fil conducteur, la crise économique comme personnage récurrent, la question de l’Iran pour le suspense, sans oublier le pouvoir d’achat et le chômage sur un plan plus national.
Ajoutez à cela quelques évènements que nous ne voyons encore pas venir, ce qui n’a pas manqué en 2008, et voilà un avant-goût alléchant de ce qui va commencer dès demain matin.

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Jérôme Kerviel

2008 : ça commence avec Kerviel, ça finit avec Madoff.

Reprenant l’aspect scénaristique, nous pouvons faire un parfait parallèle entre les deux scandales les plus médiatiques de cette année, sur un plan purement financier.
C’est le 24 janvier que l’année 2008, et la crise économique par la même occasion, commence vraiment, jour où un homme sorti de nul part, Jérôme Kerviel, opérateur de marché, fait perdre 5 milliards d’euros à la Banque qui l’emploie.
Que nous étions naïfs de nous extasier devant un tel fait : un homme fait perdre, à lui seul, 5 milliards d’euros à la Société Générale, rien que ça ! C’est fou disions-nous à l’époque, tandis que Kerviel devenait une star du petit écran.
Et, comme si cela n’était en fait qu’un amuse-gueule, les problèmes financiers allaient crescendo avec l’équivalent du « 11 septembre » pour l’économie, le 15 septembre, lorsque Lehman Brothers, banque d’investissement multinational, fait faillite et précipite le monde capitaliste dans son pire cauchemar depuis le « Jeudi Noir » de 1929.

Depuis ce 15 septembre, les bourses du monde entier jouent au yo-yo diabolique, enchaînant baisses spectaculaires et hausses étonnantes.

Pour certains, tout cela prouve que le capitalisme à trouvé ses limites, qu’il est à l’agonie et que nous ne pouvons survivre à cette crise qu’en revenant aux fondamentaux de la Société, en donnant un grand coup de pied dans le système économique mondial actuel.

A la fois car je ne suis pas économiste, mais aussi parce que s’aventurer dans des hypothèses à la manière d’experts et inutile (combien de spécialistes voyaient déjà le baril de pétrole à 200 dollars pour Noël alors qu’il ne culminera finalement qu’à 30 dollars arrivé cette période ?), je ne m’attarderai donc pas sur la crise économique, me limitant au doux présage qu’elle est loin d’être terminée et que nous n’avons peut-être pas encore vu le pire…

Que le Monde fut ému lorsque les Etats-Unis, première puissance économique mondiale mais aussi pays le plus controversé au Monde, élisent un « Président Noir » (on ne peut décidément plus dire seulement « Président » lorsqu’on parle d’Obama), une bouffée d’air pur au milieu d’un véritable nuage de pollution qu’est cette année 2008.
Mais tout reste à faire pour celui qui bénéficie maintenant d’une popularité comparable à celle de Jésus ou du Pape : Guerre à Gaza, Iran, et bien sûr Economie, les premiers dossiers qui l’attendront sur le Bureau Oval.

Ce coin de ciel bleu que représente cette élection (j’en fais trop, non ?) ne durera pas et c’est bien la Crise économique qui aura le dernier mot en cette fin d’année avec, finalement simple continuation de l’escalade entamée avec Kerviel, l’affaire Madoff.

Madoff ? C’est tout simplement dix fois Kerviel, avec un nouveau record établi à 50 milliards de dollars perdus (record qui est à battre, sachez-le).
Dès lors, qu’il semble petit joueur notre frenchie à côté de ce monstre qui réussit la performance de donner des envies de nausée à des centaines et des centaines d’investisseurs, comme Steven Spielberg au travers de sa fondation par exemple, ou encore HSBC et Fortis.
Une véritable cerise sur le gâteau après des semaines économiques dramatiques, cela va sans dire.

Vous l’aurez remarqué, le scénario est donc parfait et résume bien l’escalade de la crise, en commençant avec un petit 3 milliards d’euros, pour finir avec un bon 50 milliards de dollars.

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Bernard Madoff

Sur un autre plan nous pourrions aussi évoquer les J.O. de Pékin, qui ont fait couler des litres d’encre entre février et septembre, des jeux placés sous le symbole des Droits de l’Homme, débat remis en selle avec la cause tibétaine.
Nous le pourrions, certes, mais, comme cela était un peu prévisible, qui se soucie encore du Tibet, aujourd’hui ?

Où sont donc passés les « Free Tibet » que nous cumulions par le biais de tous les médias possibles, jusqu’à l’asphyxie ?
Tel un soufflet, tout est retombé et nous n’avons plus entendu parler de cette cause, dès la fin des J.O. proclamée, tout comme nous n’en avions pas entendu parler avant de constater que les J.O. approchaient à grand pas, vers la mi-février.
Un constat simple et explicite : le groupe Facebook (l’un des sites gagnants de cette année 2008) se rapportant à la cause tibétaine compte aujourd’hui moins de 900 membres…
Cela montre bien que le désintérêt est un sentiment plus fort que la volonté.
De plus, en y ajoutant la crise économique dès la mi-septembre, peu après la fin des J.O., les médias n’ont eu que faire du sujet tibétain et l’ont (logiquement ?) replacé au fond du tiroir.
Réentendrons-nous parler du « Free Tibet » en 2009 ? Pas sûr…

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Quant au grand vainqueur de cette année 2008, il faut avouer que le High-Tech nous a livré un bon cru : Iphone, Wii, Facebook, etc…
Des sujets à première vue futiles en comparaison avec une crise économique, mais ils ont joué un rôle d’une importance considérable en ce qu’ils démontrent une avancée technologique fondamentale à mettre en parallèle de l’évolution de l’économie : ce que l’Homme peut faire, c’est repousser ses limites, limites que l’on retrouve dans la technologie car cela suppose maîtriser les sciences et son environnement, pour pouvoir nous plonger un peu plus encore dans un monde futuriste.
Est-ce que cela est une finalité en soi, c’est un autre problème, il convient de le préciser.
2009 nous réserve là aussi des choses intéressantes, et il sera utile de suivre l’évolution de la technologie durant ces 365 prochains jours.

Tant d’autres sujets pourraient être évoqués, mais cela ne ferait qu’amener un manque de lisibilité à cet article, et nous ne devons nous focaliser que sur l’essentiel si l’on veut effectuer un travail efficace.

Volontairement, pas de deuxième partie aujourd’hui, le tout étant une question de bon sens : Nous avons vu une première partie faisant état d’un bilan de l’année 2008, il conviendrait alors de faire une seconde partie sur les promesses de 2009.

C’est pourquoi, après ce que nous avons vécu cette année, bien malin celui qui pourra prévoir ce qu’il se passera demain, et pour cette raison, je vous invite à nous retrouver l’année prochaine pour, encore et toujours, voir l’autre visage de l’actualité, commenter une actualité qui promet d’être riche, et en ressortir sa substance, afin de nous dégager de ce brouillard que forment faits divers et médias, pour mieux comprendre le monde dans lequel on vit, mais aussi pouvoir anticiper ce qu’il se passera demain.

Sur ce, chers internautes, à l’année prochaine !

Source :

Bonne idée du Monde

http://www.lemonde.fr/a-la-une/visuel/2008/12/19/pour-en-finir-avec-2008_1131995_3208.html

18:15 Publié dans Monde | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bilan, économie, crise