06 mars 2009
Saison 1 / Episode 24 : Exemple de la Thèse Défendue dans "L'Angoisse Comme Arme".
Parents d'élèves de l'école proche de l'antenne-relais, dans les Landes
Un petit détour du côté des antennes-relais où l'on se dirige vers une véritable chasse aux sorcières.
Le principe de précaution (extrême) a de nouveau frappé et c’est maintenant Orange qui en fait les frais.
Cette fois-ci, les juges motivent leur décision en mettant en avant la proximité entre l'antenne-relais et une école.
Je vous renvoie ici un article donnant plus de précisions et, surtout, reprenant les comparaisons pour le moins impressionnantes avec les ondes émises par un téléphone portable, téléphone qui serait au moins 100 fois plus dangereux qu’une antenne-relais, sans que qui que ce soit s'en inquiète.
Que des inquiétudes émergent, c’est concevable, mais qu’elles s’aggravent alors que les études scientifiques excluant tout danger quant aux ondes d'antennes-relais se multiplient et que personne ne prenne en compte les risques de celles d’un téléphone portable ou même d’une télévision, en comparaison, donne une apparente mauvaise foi aux principaux intéressés, toujours plus nombreux à demander l’enlèvement d’antennes-relais.
1 partout entre les trois opérateurs, antennes-relais au centre…
"Et de trois. Après SFR et Bouygues Telecom, l’opérateur de téléphonie mobile Orange vient lui aussi de se voir notifier pas le tribunal de grande instance d’Angers, l’interdiction d’installer ses antennes relais près d’une école dans village proche de la ville d’Angers.
Pour motiver sa décision, le tribunal a une fois de plus invoqué le principe de précaution. "Au vu des différents plans du cadastre (...), la parcelle de l'école est située à moins de 100 mètres de l'église (... et) est bien susceptible d'être soumise au rayonnement de l'antenne" précise le jugement dont l’AFP s’est procuré une copie. Le jugement précise également que l’école "doit être qualifiée de bâtiment sensible".
Cette décision intervient juste après la toute récente étude publiée par l’Académie de médecine, une étude qui conclut à la non nocivité des antennes. Le document précise que les antennes-relais entraînent une exposition aux champs magnétiques "100 à 100.000 fois plus faible que le téléphone portable". Et de poursuivre : "être exposé pendant 24 heures à une antenne à 1 volt par mètre donne la même exposition de la tête que de téléphoner avec un portable pendant 30 secondes".
Malgré les appels répétés du gouvernement, du Premier ministre François Fillon comme Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, la supposée nocivité des antennes et leur installation proche des zones d’habitation, suscitent toujours autant d’inquiétude.
Les opérateurs sont quant à eux de plus en plus inquiets. "Comment attribuer une licence et déployer un réseau, alors même qu'on voit fleurir dans toute la France des procès sur le problème des antennes-relais ?", s’inquiète Martin Bouygues, lors de la présentation des résultats du groupe Bouygues Telecom.
Car les nouvelles antennes vont se multiplier : l'opérateur qui remportera la 4e licence mobile devra déployer son réseau, sans parler des infrastructures nécessaires à la TMP, la télévision mobile personnelle.
Le gouvernement, désireux de régler ce problème par la concertation, jouera sans doute son va-tout le 26 mars prochain, lors du "Grenelle des antennes"."
Rédaction de Silicon
Source :
http://www.silicon.fr/fr/news/2009/03/06/orange_prive_d_antennes
Un petit détour du côté des antennes-relais où l'on se dirige vers une véritable chasse aux sorcières.
Le principe de précaution (extrême) a de nouveau frappé et c’est maintenant Orange qui en fait les frais.
Cette fois-ci, les juges motivent leur décision en mettant en avant la proximité entre l'antenne-relais et une école.
Je vous renvoie ici un article donnant plus de précisions et, surtout, reprenant les comparaisons pour le moins impressionnantes avec les ondes émises par un téléphone portable, téléphone qui serait au moins 100 fois plus dangereux qu’une antenne-relais, sans que qui que ce soit s'en inquiète.
Que des inquiétudes émergent, c’est concevable, mais qu’elles s’aggravent alors que les études scientifiques excluant tout danger quant aux ondes d'antennes-relais se multiplient et que personne ne prenne en compte les risques de celles d’un téléphone portable ou même d’une télévision, en comparaison, donne une apparente mauvaise foi aux principaux intéressés, toujours plus nombreux à demander l’enlèvement d’antennes-relais.
1 partout entre les trois opérateurs, antennes-relais au centre…
"Et de trois. Après SFR et Bouygues Telecom, l’opérateur de téléphonie mobile Orange vient lui aussi de se voir notifier pas le tribunal de grande instance d’Angers, l’interdiction d’installer ses antennes relais près d’une école dans village proche de la ville d’Angers.
Pour motiver sa décision, le tribunal a une fois de plus invoqué le principe de précaution. "Au vu des différents plans du cadastre (...), la parcelle de l'école est située à moins de 100 mètres de l'église (... et) est bien susceptible d'être soumise au rayonnement de l'antenne" précise le jugement dont l’AFP s’est procuré une copie. Le jugement précise également que l’école "doit être qualifiée de bâtiment sensible".
Cette décision intervient juste après la toute récente étude publiée par l’Académie de médecine, une étude qui conclut à la non nocivité des antennes. Le document précise que les antennes-relais entraînent une exposition aux champs magnétiques "100 à 100.000 fois plus faible que le téléphone portable". Et de poursuivre : "être exposé pendant 24 heures à une antenne à 1 volt par mètre donne la même exposition de la tête que de téléphoner avec un portable pendant 30 secondes".
Malgré les appels répétés du gouvernement, du Premier ministre François Fillon comme Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, la supposée nocivité des antennes et leur installation proche des zones d’habitation, suscitent toujours autant d’inquiétude.
Les opérateurs sont quant à eux de plus en plus inquiets. "Comment attribuer une licence et déployer un réseau, alors même qu'on voit fleurir dans toute la France des procès sur le problème des antennes-relais ?", s’inquiète Martin Bouygues, lors de la présentation des résultats du groupe Bouygues Telecom.
Car les nouvelles antennes vont se multiplier : l'opérateur qui remportera la 4e licence mobile devra déployer son réseau, sans parler des infrastructures nécessaires à la TMP, la télévision mobile personnelle.
Le gouvernement, désireux de régler ce problème par la concertation, jouera sans doute son va-tout le 26 mars prochain, lors du "Grenelle des antennes"."
Rédaction de Silicon
Source :
http://www.silicon.fr/fr/news/2009/03/06/orange_prive_d_antennes
22:06 Publié dans France | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antennes-relais, portable, ondes
09 février 2009
Saison 1 / Episode 18 : L'Angoisse comme Arme.
La technologie, mise à l’honneur il y a quelques semaines sur ce blog, se retrouve aujourd’hui encore sur le devant de la scène médiatique, plus précisément les téléphones portables et leurs antennes-relais.
Bouygues Telecom a en effet été condamné par la cour d'appel de Versailles à retirer une antenne-relais située à proximité d'habitations à Tassin-la-Demi-Lune dans le Rhône, au motif de «l'angoisse ressentie » par les familles avoisinantes.
Les médias ce sont bien (trop) vite emballés de cette solution pour jouer avec et lancer les hypothèses les plus folles : suppression d’autres antennes-relais ? Suppression de toutes les antennes-relais ?? Fin des téléphones portables ???
Aujourd’hui, moins d’une semaine après, on n’en parle déjà plus, peut-être car les médias ont-ils compris leur maladresse dans le traitement de ce sujet.
En effet, avant d’arriver à la conclusion que les antennes-relais soient néfastes pour la santé et que nous sommes en train de devenir esclave de notre technologie, il faut prendre en considération un élément qui, lui, à beaucoup moins été mis en valeur dans cette histoire, à savoir qu’il n’y a tout simplement pas de risque quelconque pour qui que ce soit d’être touché par une hypothétique maladie à cause d’antenne-relais.
Non, je ne suis pas devenu fou et j’ai comme vous entendu les témoignages des habitants voisins d’antenne-relais et il faut avouer qu’on ne peut pas ne pas établir un lien logique entre les deux constats : des problèmes de santé inquiétant et une antenne-relais lâchant de nombreuses ondes, séparés d’une dizaine de mètres.
Oui, mais voilà, il y a donc un détail qui pourrait remettre en cause tout le boucan médiatique opéré lors du jugement de la Cour d’Appel de Versailles : aucun rapport scientifique n’a pu conclure qu’un risque ait pu être causé par les antennes-relais, rien que ça.
Étonnant.
Voici que l’opinion publique entière s’est émue d’une situation qui n’existe pas car il est certain que les antennes-relais, au sens scientifique de l’approche (ondes émises) ne peuvent être vues comme responsables des maux des personnes concernées.
Il convient donc de voir l’énormité de la situation en présence : les antennes-relais émettent de sondes électromagnétiques, certes, mais elles sont du même ordre de grandeur… qu’une télévision… Il faudra ensuite se demander quelles sont les réelles motivations des juges pour arriver à mettre en jeu la responsabilité d’irresponsables et ce que cela révèle sur la société actuelle.
Un faux problème pointé du doigt.
Les juges en avaient sans doute une petite idée : rendre une telle décision allait faire grand bruit, à une époque où la téléphonie mobile est à son apogée économique.
Ils délaissent volontiers les rapports scientifiques pour se baser sur un critère qui ne l’est pas, scientifique, ni juridique d’ailleurs : si les antennes-relais doivent être dénoncées, c’est par ce que les personnes concernées ont ressenties une « angoisse ».
Nul doute que les juges ont voulu se mettre du côté des habitants victimes d’un problème, si ce n’est lié aux antenne-relais, psychologique.
En effet, l’argumentation de la Cour d’Appel est à la fois extrêmement claire et totalement confuse, puisque le motif retenu par les juges en vue de déclarer Bouygues Tel coupable n’est autre qu’un timide « angoisse ressentie ».
Extraordinaire ! Voilà que si l’entier système de téléphonie mobile est remis en cause, c’est parce que les personnes se disant victime de troubles sont angoissées !
Même si vous n’êtes pas juristes, vous voyez ici le problème : les juges utilisent un élément, quoique moral (et donc indemnisable), qui n’a aucun appui puisque que c’est un sentiment, ici l’angoisse, afin de légitimer leur décision !
Les dérives sont à craindre dans ce cas : n’hésitez plus à déclarer que l’aéroport à 300 mètres de chez vous vous angoisse pour pouvoir recevoir une indemnité, n’hésitez plus à faire un procès à votre opérateur téléphonique en prétextant que vous êtes angoissé d’avoir une bombe électromagnétique dans votre poche (un téléphone portable émet jusqu’à 10 000 fois plus d’ondes qu’une antenne-relais !), n’hésitez pas non plus à dire que vous êtes angoissé quand vous regarder TF1 car, même si la chaîne en elle-même peut avoir des répercussions sur la santé, c’est bien la télévision qui pourrait vous rendre malade !
Oui, mais que penser des maladies véritables dont souffrent les personnes, dont on ne peut réfuter la véracité tant les symptômes sont présents ? Là est le mystère.
Que l’angoisse puisse aller jusqu’à nous donner des maladies n’est pas forcément nouveau. Les preuves ont été faites il y a assez longtemps que lorsque que nous nous convainquons de quelque chose, nous avons ensuite l’impression de ressentir ce quelque chose.
Le stress en est un bon exemple : nous craignons de ne pas être à la hauteur, nous pensons que tout va mal se passer, et nous avons alors mal à la tête, à l’estomac, etc…
La santé peut marcher sur le même crédo : si l’on pense être malade après avoir toussé deux fois en trois minutes, et que l’envie d’aller voir un médecin est forte, il y a fort à parier que, quelque soit votre réel état de santé, vous aurez droit à des médicaments et ainsi, alors que vous ne souffrez peut-être de rien, vous pensez réellement être malade : vous avez toussé et le médecin vous donne des médicaments, pourquoi penser être en bonne santé ?
Évidemment, ce serait une erreur de comparer une toux passagère aux maux dont souffrent quelques uns des principaux intéressés de cette histoire.
Pourtant, on ne peut qu’être perplexe de voir qu’une « simple » antenne-relais à pu faire ça, alors que ces mêmes personnes ont sans doute un téléviseur et des téléphones portables en leur possession (avec une antenne-relais si proche, il serait dommage de ne pas en profiter !).
La précaution, quelque soit son prix.
Quelles seront les conséquences d’une telle décision ?
Nous sommes en plein dans l’excès avec cette décision, un excès à tous les niveaux, notamment jurisprudentiel car si l’on continue sur cette extraordinaire lancée, nous pourrons bientôt tous faire un procès à une société commerciale concernée de près ou de loin par des ondes électromagnétiques car nous serons « craintif », « mal à l’aise », voire « pas bien du tout».
Les faits sont donc là : nous avons des « victimes » qui n’ont pu tomber malade par magie (même si l’angoisse forte les a peut-être convaincues que les antenne-relais pouvaient réellement être néfastes), mais nous avons aussi la totalité des rapports scientifiques les plus pointus (avec un Procès en jeu, on ne peut que penser que les rapports doivent être bien renseignés) qui ne laissent transparaître qu’une seule thèse : les antennes-relais ne présentent aucun danger, et quand bien même elles pouvaient être dangereuses, nous serions tous plus malades les uns que les autres du fait des fortes ondes électromagnétiques d’un téléphone portable ou d’une télévision.
Néanmoins, et là aussi l’intérêt est grand, si la preuve de trouble pouvant résulter d’antennes-relais n’ait pas apporté, la preuve qu’absolument aucun trouble ne puisse survenir n’a pas été démontrée elle non plus.
Avec la quantité et la qualité des rapports scientifiques élaborés, on peut s’imaginer avoisiner, sans caricaturer, les 99,9% de chance que les antennes-relais ne représentent aucun danger pour qui que ce soit.
Mais il reste 0,1% de chance que les antennes-relais représentent bien un risque pour quiconque, et l’on peut envisager que ce soit le raisonnement opéré par les juges qui, voulant à tout prix faire valoir la précaution, ce sont contenté de cette infime possibilité que les antennes-relais soient néfastes pour donner du poids à leur décision.
On ne peut pas dire que l’on n’est pas protégé par la Justice, après une telle décision, certes, mais à trop vouloir en faire, il faut se demander si les juges ne sont pas tombés dans l’effet inverse à celui voulu : en voulant légitimer la précaution de chacun, dès qu’un hypothétique risque peut, peut-être, éventuellement exister d’un certain point de vue (phrase pas très charmante sur la forme, je vous l’accorde, mais c’est ce qu’on peut ressortir de la thèse de la Cour), les juges entretiennent un mauvais suspense en s’accordant sur l’idée « Non, il n’y a pas de risque pour l’instant, mais il doit bien y en avoir un ! ».
A vouloir bien faire, les juges ne font que réellement remettre en question tout un système devenu vital pour la société (qui pourrait vivre sans téléphone portable aujourd’hui ?), de sorte qu’on pourrait se demander si la crainte qu’inspire une telle solution ne légitimerait-elle pas un procès contre ses mêmes juges pour « l’angoisse ressentie » que peut susciter leur raisonnement…
Source :
Le débat est ouvert
http://www.lefigaro.fr/debats/2009/02/06/01005-20090206ARTFIG00446-antennes-relais-la-justice-contre-la-science-.php
22:21 Publié dans Médias | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : angoisse, antennes-relais, téléphone