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27 décembre 2008

Saison 1 / Episode 10 : C'est l'Intention qui Compte...

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Une fois noël passé, il est temps de revenir sur terre et d’oublier la magie de Noël, non pas que ce soit une obligation, mais plutôt car la Société en a cette conception.

En effet, les chiffres laissent perplexe. 71% des français sont "à l'aise" avec l'idée de revendre leurs cadeaux de noël sur internet, et 13% avouent ouvertement pratiquer.

Si vous ne pouvez attendre l'ouverture des soldes, vous pouvez dès à présent vous ruez sur les sites d'e-commerce pour dénicher de bonnes affaires en rachetant tout simplement les cadeaux de noël d’inconnus.

Simple attitude éphémère ou réel symbole d'une société en crise à tous les niveaux ?

La question du scrupule doit être approchée, afin de rendre compte d'une réaction assez inédite de chacun face à une erreur du Père Noël.

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Merci pour ton cadeau, je vais me faire des sous !

Telle une obligation formelle, nous ne pouvons paraître déçus lors de la découverte de notre cadeau, il en va du bon sens.
Comme on le dit si souvent, "c'est l'intention qui compte" et on ne peut qu'apprécier le geste d'un proche réalisant une offrande, certes.

Néanmoins, au-delà du sourire de façade, il n'est pas rare de rester un peu sur sa faim en voyant le fameux cadeau.

Sans oublier qu'une fois ce cadeau en notre possession, nous en avons la propriété et on peut donc en faire ce que bon nous semble.

Dès lors, une fois l'objet coupé de tout lien avec la personne nous l'ayant donné, pourquoi ne pas y appliquer toutes les règles de la propriété : l'usus (le droit d’utiliser le bien), l'abusus (le droit de disposer de sa propriété comme on l’entend) et le fructus (le droit d'en tirer les fruits) ?

Ainsi, qu'y a t-il de mal à ce qu'une personne revende son cadeau ?

Surtout, cela semble logique lorsque l’on prend en compte le contexte économique actuel, chacun préférant avoir de l'argent plutôt qu'un objet, c'est certain.

On peut donc en juger que réaliser une telle action est légitime.

Pourtant, il n'en reste que nous évoquons la fête de noël, cet instant où nous oublions les problèmes du quotidien, passons un moment convivial en famille, et où l’on s’offre des cadeaux entre générations, l'essence même de noël.

Revendre les cadeaux de noël, bien que cela semble logique par les temps qui courent, n'est-ce pas tout de même toucher à la "magie" de noël elle-même ?

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... N'oublie pas mes petits souliers...

Voilà donc la plus grande coutume de tous les temps, Noël, devant faire face aux évolutions de la société.

Même si l'aspect commercial des fêtes de fin d'année est de plus en plus décrié, la valeur symbolique reste.
Devons-nous conserver le mythe des fêtes de Noël, ou bien devons-nous redéfinir ses contours afin de le fondre dans le moule du Troisième millénaire ?

Nous avons remarqué cette année que la société avait atteint un palier que l’on n'aurait même pas imaginé dans le pire des scénarios.
D’ailleurs, aussi étonnant que cela paraisse, plusieurs spécialistes ont évoqués les bienfaits de la crise économique actuelle, qui peut être aussi vue comme un nouveau départ, des efforts devant être réalisées et pouvant amener à l'économie mondiale des bases plus saines.
A voir…

Il serait intéressant de savoir si la même situation serait à constater si la crise économique n'était pas intervenue, car elle a compté dans la décision de beaucoup de revendre leurs cadeaux sur le net, c'est évident.
Toutefois, les mutations de la société sont telles que nous aurions pu tout de même constater les mêmes faits.

Pour bien des raisons il semble donc difficile de critiquer ou soutenir de telles actions, chaque partie ayant des arguments valables et légitimes.

Qu'en conclure ? Pouvons-nous laisser les deux raisonnements dos à dos et ne pas trouver d'argument particulier à privilégier ?

Noël est sacré, oui, mais nous sommes en 2008 et la société évolue.
Revendre ses cadeaux est peu honorable, oui, mais le bénéficiaire de ce cadeau peut exercer son droit de propriété sur cet objet de manière illimité, c'est un fait.


Nous ne vivons plus à l'époque où Noël rimait avec orange comme unique cadeau, et où l'aspect familial primait, en théorie, mais force est de constater que, telle la récession économique, nous revenons aux sources mêmes de la notion des fêtes de noël (d’un certain point de vue) et les cadeaux sont en passe de devenir un trait secondaire de cette période, comme avant...

Un mal pour un bien ?

Source :

Les bonnes affaires, c'est par là.

http://www.leparisien.fr/societe/revente-des-cadeaux-de-noel-sur-internet-c-est-parti-26-12-2008-353957.php

19:06 Publié dans France | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, cadeau, scrupule