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17 janvier 2010

Saison 2 / Episode 7 : Si Hobbes et Rousseau étaient là...

 

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L’éthique s’invite en ce début d’année sur le devant de la scène médiatique. Après la tentative d’attentat sur le vol Amsterdam – Détroit, le débat des scanners déshabillant est lancé.

Bien plus qu’une simple question d’intimité relativement importante car, finalement, entre éviter un attentat pouvant toucher plus de 200 voyageurs et les caprices de 12 personnes craignant un complot international découlant de la vision de leurs sous-vêtements il n’y a pas photo, c’est en fait les frontières entre liberté de l’homme et répression du système qui prennent relief.

Cela rappelle la distinction entre Hobbes et Rousseau en rapport avec la nature humaine de l’homme : pour Hobbes, « l’homme est un loup pour l’homme » et l’humain est mauvais, alors que pour Rousseau, le problème c’est le système.

Ces notions, d’abord destinées à la problématique de la Guerre, trouvent un écho dans le fait d’actu nous intéressant : qui, de l’homme voulant conserver sa liberté, ou du système voulant réprimer par tout moyen pour prévenir, a raison ?

 

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Umar Farouk Abdulmutallab, le jeune Nigérian accusé d'avoir voulu détruire en vol un avion assurant la liaison Amsterdam-Detroit le jour de Noël

 

 

Un caprice face à une réalité du XXIe siècle.

Le terrorisme, depuis le 11 septembre 2001, a prit une ampleur universelle, dans le sens où la terreur pouvait frapper n’importe où, à n’importe quel moment. Après les attentats à la gare espagnole d’Atocha, en mars 2004, les frontières disparaissaient définitivement et, le 25 décembre dernier, on a failli lire une nouvelle page d’un livre noir dont personne ne veut connaître la fin.

Chaque personne a le droit de donner son avis sur des scanners perfectionnés permettant de voir de possibles sources d’attaques, mais aussi ce que nous n’avons pas l’habitude de montrer à des inconnus (enfin, je l’espère…).

Du coup, déjà que la vie privée est mise à mal du fait de l’explosion d’internet et de sites comme Facebook, voici que l’intimité sexuelle est elle aussi d’être victime des « avancées » du 3e millénaire.

Evidemment, il y a une différence entre le fameux site communautaire et les moyens de combattre les attaques aériennes, mais sur le fond, c’est toujours M. Toulemonde qui en pâtît.

Alors, faut-il rire des remarques et jeter à la poubelle des critiques voulant remettre en cause un système légitime dans son entreprise de vouloir éviter la terreur à tout prix ?

D’une certaine manière, oui, car le contexte dans lequel évolue le système international pousse à prendre les meilleures mesures possibles, afin de faire privilégier la sécurité de tous sur les ressentis « dépassés » de personnes n’ayant pas compris les enjeux réels d’une telle situation.

 

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Vers un système sans limite ?

Le but des scanners déshabillant est louable, en ce qu’il permettrait de faire avorter toute autre tentative ingénieuse et dangereuse.

Pourtant, nous en sommes là : obligation de se montrer dans le plus simple appareil pour prouver que l’on n’est pas un terroriste. Le Contrat Social, si cher à Rousseau, revêt soudainement un caractère plus unilatéral qu’égalitaire, et on a l’impression que c’est le système qui connaît une faille.

Mais devons-nous laisser tomber une solution controversée et faire confiance à la nature humaine, prendre le risque d’avoir de nouvelles tentatives d’attaque en mettant fin à un scanner vous enlevant jusqu’à vos chaussettes ?

Non, « la fin justifie les moyens », comme on dit et, moi-même partageant l’idée de Hobbes et pensant que, par nature, l’homme n’est pas bon (nous y reviendrons dans un article prochain, c’est écrit), mieux vaut mettre en place un système de sécurité, bien que critiquable, plutôt que de donner de nouveau l’opportunité à des personnes malveillantes, de mettre en danger la vie de centaines d’innocents.

Evidemment, à la question de savoir si cela suffira à mettre fin aux actes terroristes, la réponse est non, le terrorisme émergent sous les formes les plus diverses.

A la fin de cet article, nous devons surtout nous demander si, à l’image des Tonneaux d’Adélaïde, la lutte contre le terrorisme n’est pas une course sans fin, les autorités remplissant de lois un système percé de toutes parts par le terrorisme…


Sources :


Scanners : la France a choisi


Bussereau s'inspire d'Israël

 

10:28 Publié dans Monde | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : terrorisme, scanner