29 juin 2010
[CDMAFSUD2010] 24 - Un arrière-goût de Premier Tour.
Les Slovaques et les Chiliens ont créés la surprise en se qualifiant pour les huitièmes. Mais, opposés aux Néerlandais et Brésiliens, ils n'ont pu que constater la différence de niveau existant entre eux et les gros favoris de ce Mondial.
Les Pays-Bas étaient archi-favoris pour ce huitième les opposant aux Slovaques, tombeurs du Champion du Monde en titre. Et, une fois de plus, le contrat fut rempli par les Oranje, sans forcément briller de milles feux.
Celui qui a allumé la flamme, côté batave, c’est bien sûr Robben. De retour après 20 jours de repos forcé, le joueur du Bayern n’a pas eu besoin de 20 minutes pour se mettre à l’aise. Effectuant sa « Spéciale », il a marqué un but de son fameux pied gauche sans que le portier slovaque ait eu quelque chose à redire.
Fatigués après avoir lutter 96 minutes durant face aux Italiens, les joueurs de Vladimir Weiss prirent d’emblée un coup au moral.
Les Néerlandais, eux, n’eurent finalement pas à forcer leur talent. Sneijder doublait la mise en fin de match, tandis que Vittek réduisait le score, pour l’honneur, dans les ultimes secondes de la partie.
Les Pays-Bas sont là. On a vu durant le Premier Tour que, malgré le sans faute, on ne sentait pas le collectif prendre le pas sur les egos de joueurs plus talentueux les uns que les autres. Le comportement de Van Persie, lors de son remplacement, démontre que plus l’équipe avance dans la compétition, plus les joueurs pensent à eux-mêmes. Certains verront ces « problèmes » comme un point positif pour l’entraîneur Van Marwijk, qui n’a que l’embarras du choix pour composer son onze titulaire. Restons lucide et n’excluons pas l’hypothèse selon laquelle tout cela pourrait amener un manque évident sur le plan collectif. À suivre, surtout que l’équipe que les Hollandais vont rencontrer en quarts n’a pas de soucis question jeu collectif…
Les Brésiliens n’ont pas été inquiétés une seule seconde face à une équipe chilienne elle aussi en bout de course. Baladés par la Roja, la semaine dernière, les Chiliens avaient les jambes lourdes, ce qui a facilité le travail de Robinho and co.
Précis sur coups de pied arrêtés avec un Maicon qui continue sur sa lancée après une excellente saison à l’Inter Milan, ce qui amena le premier but de la Seleçao, les Brésiliens ont aussi été vifs dans le jeu et chaque accélération mis en difficulté le onze d’ « El Loco Bielsa ».
3-0 au terme du match, un Brésil de gala, et une longueur d’avance sur les Pays-Bas tant le quintuple champion du Monde a impressionné.
Néanmoins, la fatigue chilienne a compté beaucoup plus qu’il n’y paraît et, si les coéquipiers de Beausejour bénéficiaient du même état de forme que lors du Premier Tour, sans doute le combat aurait-il été plus équitable et le score bien plus serré.
Quoi qu’il en soit, Dunga réussi son pari. Concernant les joueurs, on émettra tout de même un petit doute sur Luis Fabiano qui, à l’image d’un Higuain, est efficace sans pourtant éclabousser le match de son talent. Robinho est un peu sur la même longueur d’onde, n’ayant pas encore fait lever les foules malgré son but marqué hier soir, et Kaka commet quelques grosses erreurs en plus de cumuler les cartons (le 3e jaune reçu hier soir, alors qu’il revenait après un match de suspension).
Pays-Bas – Brésil, ce sera du lourd, du très lourd, entre deux formations lancées vers l’attaque. Le Brésil semble tout de même plus percutant et, surtout, plus à l’aise défensivement, ce qui est extrêmement rare pour une Seleçao peu réputé pour ses défenseurs. Les Néerlandais devront enfin réussir à oublier leur ego pour espérer gagner la rencontre, mais jouer un quart face au grand Brésil va, sans doute, augmenter ce dernier.
08:56 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : mondial
28 juin 2010
[CDMAFSUD2010] 23 - Buts, spectacle et vidéo.
Il fallait être devant son écran ce dimanche pour ne pas manquer une des journées les plus palpitantes de ce Mondial 2010. On a eu droit à la crème du football avec tout ce qui est nécessaire pour que l’Histoire du ballon rond s’écrive sous nos yeux.
On commence avec Allemagne – Angleterre, cette monstrueuse affiche depuis 1966 et ce fameux ballon qui « aurait » franchi la ligne, envoyant les britanniques sur le chemin de la Coupe du Monde. Hier, l’histoire entre ses deux grandes nations de foot s'est prolongée avec ce ballon de Lampard qui « a » franchi la ligne, mais que l’arbitre n’a pas vu.
Avant cela, il y a avait déjà 2-0 pour la National Mannshaft. Impressionnante, avec un Klose combatif qui se dévoue corps et âme pour pousser le ballon au fond des filets adverses, l’Allemagne a fait chavirer une défense anglaise à l’agonie pendant les 20 première minutes du match. Terry à la rue, « Calamity James » fautif sur l’ouverture du score, l’Angleterre se dirigeait vers une déculottée honteuse pour un huitièmes de Coupe du Monde.
Et finalement elle est revenue à 2-1. En surprenant une Allemagne qui préparait déjà son plateau-repas pour Argentine – Mexique, l’équipe de Capello a trouvé des ressources et, quand Lampard lobe parfaitement Neuer, que le ballon a franchi de 50 centimètres la ligne fatidique, on se dit que tout est à refaire et que les Allemands vont accuser le coup.
Mais non. L’arbitre n’a rien vu et ce match, alors que l’on n’a pas atteint la mi-temps, entre d'ores et déjà dans l’histoire.
En seconde période, les Anglais tentèrent le tout pour le tout, mais le risque coûta cher et Muller corsa l’addition en faveur des siens. 3-1 à la 67e, puis 4-1 3 minutes plus tard, toujours grâce à Muller après un travail splendide d’un Ozil révélation de ce Mondial. C’en était terminé des espoirs anglais.
L’Angleterre attendra donc encore pour retrouver le Trophée tant convoité. La « Génération Dorée » ne l’est probablement pas tant que ça car, constat douloureux pour tout britannique fan de foot, celle-ci n’aura absolument rien gagné. Capello va faire ses valises, mettant un terme à 2 années qui furent, jusqu’au début du Mondial, un sans-faute.
L’Allemagne, elle, est dorénavant archi-favorite. Il faut bien l’avouer, et ça relativisera peut-être les scandalisés qui pensent que le scénario de la rencontre aurait pu être totalement différent si l’égalisation avait été accordé, l’équipe de Löw était bien au-dessus de l’Angleterre. Si une équipe méritait d’aller en quarts, sur la qualité de jeu déployée, c’aurait été sans conteste celle du Kaiser Beckenbauer.
On aura droit à un match de quarts de finale qui a tout pour entrer, lui aussi, dans la Légende. Dans la soirée, l’Argentine a vaincu le Mexique et sera opposée à cette grande Allemagne. Là encore, la crédibilité de l’arbitrage en a pris un coup et les supporters de la vidéo se sont multipliés. Le premier but de Tevez est entaché d’un hors-jeu incontestable. Mais l’arbitre assistant, même sous la pression d’une équipe entière, ne revint pas sur sa décision, comprenant dans le même temps qu’il terminait ici son Mondial…
Le match a-t-il été faussé par ce premier but ? Comme pour Allemagne – Angleterre, il faut être conscient de la supériorité des Argentins, bien que les Mexicains firent trembler plusieurs fois le portier sud-américain grâce à de superbes frappes lointaines.
Diego peut exulter, il tient une équipe qui a de quoi faire chuter l’ogre allemand. Evidemment, Messi n’a pas encore fait rêver durant ce Mondial, c’est vrai, mais le match face à l’Allemagne sera pour lui l’occasion d’étaler sa classe, face à des Ozil, Muller et autres Podolski en pleine euphorie.
Ce match Argentine – Allemagne s’annonce tout simplement monstrueux. Hier, nous avons peut-être vu les deux équipes qui méritent le plus de soulever le Trophée le 11 juillet prochain. La FIFA, de son côté, a pris un coup derrière la tête et doit admettre une chose : depuis 1966, rien n’a changé…
09:02 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mondial
27 juin 2010
[CDMAFSUD2010] 22 - Mériter n'est pas gagner.
L’Uruguay et la Corée du Sud avaient l’honneur d’ouvrir le bal des huitièmes, hier. Les Asiatiques avaient les cartes en man pour faire tomber le leader du groupe A, mais ça n’a pas suffi.
Le premier quart d’heure résumait d’ailleurs bien la rencontre avec le poteau trouvé par Park Chu-Young sur un coup franc, dès la 4e minute, avant que Suarez n’ouvre le score sur une énorme bourde du portier sud-coréen.
Le mérite ne compte plus maintenant, et la Corée du Sud l’a appris à ses dépends. La défense uruguayenne, qui encaissa son premier but de la compétition hier, n’a pas rompu malgré les assauts répétés des hommes de Jung-Moo. La logique est donc respectée et l’Uruguay glane le premier ticket pour les quarts.
Son prochain adversaire, l’Uruguay allait le découvrir en suivant le match de la soirée opposant Américains et Ghanéens. Une rencontre très ouverte entre les Black Stars, dernier espoir africain de ce Mondial, et des Etats-Unis vivant un scénario digne d’Hollywood.
Là encore, le mérite ne compte pas. Mené au score, les coéquipiers de Dempsey revinrent dans la partie, comme à l’accoutumée, pour entrevoir à nouveau un dénouement heureux. Mais le deuxième but ne vint pas. Moins volontaires offensivement, les Etats-Unis ont peut-être payé physiquement leurs matches passés où ils s’étaient donnés à 100% jusqu’à la 93e minute. En face, le Ghana faisait plus que bien jouer le coup. L’égalisation de la star Donovan et les prolongations n’y changèrent rien, les Ghanéens devaient passer et entretenir le rêve de tout un continent. En effet, si le Ghana n’est pas l’Afrique, c’est un plaisir de retrouver ce pays en quarts d’un Mondial, ce qui n’était pas arrivé depuis 2002 et le parcours héroïque du Sénégal.
Uruguay – Ghana, ce sera une opposition de style, mais les Sud-Américains partiront tout de même avec une longueur d’avance : leur défense est quasiment infranchissable, comme on l’a vu plus haut, et l’attaque du Ghana reste très maladroite à l’approche des cages adverses. Si on a vu Suarez faire le show, hier, il faudra compter sur Forlan, lors du quart.
Quelque soit le vainqueur de ce match à venir, il entrera dans l’histoire. Soit l’Uruguay renoue avec son passé glorieux (2 Coupes du Monde remportées en 1930 et 1950, rappelons-le), soit le Ghana fait mieux que n’importe quel pays africain avant lui, devenant le seul du continent à voir les demies.
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