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07 janvier 2009

Saison 1 / Episode 13 : Vie Privée VS 21è Siècle

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Avant de partir sur un autre sujet, veuillez recevoir mes meilleurs vœux en cette nouvelle année, qu’elle vous apporte réussite et chance.

J’espère qu’elle me donnera de nombreux sujets d’actualité à commenter, mais je ne suis pas trop inquiet de ce côté là.



Le monde du Web est décidément sans limite.
Il y a dix ans encore on n’osait à peine faire nos premiers pas sur cette toile infinie dont on ne connaissait pas les frontières.
Aujourd’hui, l’ordinateur et Internet sont les deux symboles de l’entrée dans le 3è millénaire, incontestablement.

La base d’internet est de pouvoir être tous lié à un même endroit (virtuel) pour faire circuler les informations toujours plus vite.

Si je vous dis Mark Zuckerberg, cela vous dit-il quelque chose ?

Les plus accrocs du web ont déjà la réponse, et les autres vont retenir ce nom.
Il s’agit, ni plus ni moins, du créateur de Facebook, site internet parmi les plus connus au monde (je mets de côté les sites pornographiques, qui regroupent 25% des recherches internet, soit une requête sur quatre, paraît-il).

Estampillé « Réseau Social », ce site vous permet de garder un contact permanent avec vos proches, amis ou simples connaissances, tout en ayant à votre disposition des outils afin de vous amuser, d’être fan d’une chose bien précise ou encore de rejoindre un groupe quelconque.

Une fois l’aspect « A quoi ça sert ? A rien. » dépassé, il faut avouer que l’utilité est bien, avec le fait de garder le contact en permanence avec ses amis, de retrouver d’anciennes connaissances, comme des amis que l’on a perdu de vue depuis douze ans par exemple (c’est mon expérience personnelle qui parle).

Néanmoins, je ne suis pas là pour faire l’apologie d’un outil tel que Facebook, mais pour relater un phénomène directement lié à ce site, débouchant sur un débat bien plus grave, qui rappellera l’actualité de ces derniers mois dans nos contrées hexagonales.

Parmi les possibilités qu’offre ce site, l’une d’elle est de publier des photos prises par nos soins, afin que nos « amis » puissent les voir eux aussi, des photos qui peuvent avoir été prises lors de notre dernier repas de famille, mais aussi lors de notre dernière sortie au bar du coin.

Malheureusement, cela peut avoir de graves conséquences, ce que pourrait me confirmer Kevin Colvin, jeune américain stagiaire à l’Anglo Irish Bank, après avoir mis sur son profil Facebook des photos de lui, déguisé.
Le problème ?
Il invoque un grave évènement familial, le 31 octobre (2007, je précise) pour repartir chez lui et sèche donc une journée de travail.
Mais voilà, le lendemain un collègue de son supérieur visite sa page Facebook et tombe, par mégarde, sur une photo de son stagiaire préféré, déguisé en fée pour la soirée d’Halloween.
Le supérieur en est averti, et voilà notre stagiaire viré, devenant ainsi le premier employé licencié à cause de Facebook !

A première vue risible, cette histoire démontre le problème de la protection de notre vie privée, d’accord, mais n’y a-t-il pas paradoxe à étaler sa vie privée sur internet ?

Quelles sont les limites à l’affichage de notre vie privée ?

Nous allons essayer d’approcher cela.

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Kevin Colvin. Il est peut-être viré, mais il a réussi sa photo.

La Folie Facebook.

L’avantage à pouvoir garder contact avec ses amis via un site internet est donc de les tenir au courant de nos dernières actualités, si l’on peut appeler ça ainsi.
Dès lors, nous usons de cette capacité afin de partager des photos, par exemple, dont on n’est pas toujours fier, mais qu’on assume car, après tout, il n’y a pas de mal à s’amuser.

Plus que ça, on donne aussi certaines informations personnelles telles que le statut de notre vie amoureuse, notre adresse e-mail, notre numéro de téléphone, et autres.

Inutile de souligner qu’une fois l’information déposée sur le site, elle tombe, en quelque sorte, dans le domaine public, tout le monde pouvant y accéder, repoussant ainsi les limites de la vie privée de la personne.

Il est donc intéressant de voir qu’aujourd’hui on ne rechigne pas à « s’étaler » sur la toile, alors que la vie privée est tout de même une notion que l’on aimerait défendre.

Plus pertinent encore, un paradoxe est remarquable avec l’actualité de ces derniers mois, en France.

Le Débat EDVIGE.

Il y a un parallèle qui peut être fait sans problème ici avec un sujet d’actualité pas très éloigné : le fichier EDVIGE, qui a soulevé bon nombre de protestations tant les informations recueillies sur chacun d’entre nous paraissaient, il est vrai, trop privée et trop inutiles (l’attirance sexuelle) pour amener un quelconque risque pour la sécurité nationale.

Dès lors, le débat sur les données personnelles peut être mis en lumières, car si l’on se répugne à laisser un programme de sécurité nationale s’approcher trop près de nous, on n’hésite pas à afficher ces mêmes informations sur un site public, sans que cela ne nous gêne.

Alors, on peut se demander si le vent de la révolte ayant parcouru le pays en plein débat EDVIGE était vraiment légitime.

Vous le constater donc, je ne veux pas parler de Facebook, du moins pas en tant que sujet principal de cet article, mais bien d’EDVIGE.

En effet, on peut rester pantois lorsqu’une personne, si disposée à mettre des photos « osées » d’elle sur un site, photos pouvant être vues par des personnes ne la connaissant même pas, crie au scandale quand un programme de sécurité nationale lui demande quel est son sexe.

Pourtant, il est aisé de comprendre pourquoi un tel paradoxe est à signaler.

Tout tient à l’intention de donner l’information.

Il est clair que si une personne veut mettre des informations très privées sur Facebook, elle le fait sans problème car elle dispose d’un véritable contrôle sur les informations affichées sur sa page personnelle.
Elle ne veut plus renseigner les autres internautes de ses préférences sexuelles ? Très bien, elle retire l’information du site.

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Mais, à l’inverse, la personne n’a aucune possibilité de donner son accord pour les informations que désirent EDVIGE.
Ce contrôle lui est retiré, elle n’en bénéficie plus, et les informations, quel qu’elles soient, sont donc maîtrisées par un tiers, l’Etat pour EVIDGE en l’occurrence.

L’intention est alors indissociable du consentement dans cet exemple, ce qui paraît logique.
Et donc, l’Etat ne risque pas d’avoir le consentement de la majorité des citoyens, s’ils n’ont pas l’intention de le donner.

Devons-nous craindre d’être licencié si l’on met des photos sur Facebook ?
Je pense sincèrement que l’on peut répondre par l’affirmative mais, en même temps, espérons que des génies tel que Kévin Colvin soient rares.

Sources :

Groupe de soutien à Kevin Colvin

http://www.facebook.com/group.php?gid=18821769616


EDVIGE is dead

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gRs-meyd--OCvfnMRd3rHruoHU7Q

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