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21 décembre 2008

Saison 1 / Episode 9 : La Mort au Bout du Clic

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C'est après une période pour le moins mouvementée (je suis étudiant en troisième année de droit, ce qui inclut le passage d’examens) que je reviens sur ce blog avec plusieurs sujets dans ma hotte.

Cette semaine, un adolescent est décédé après avoir voulu retranscrire une scène vue sur internet, l'amenant à s'étouffer avec un sac en plastique.

Il y a à peine deux semaines, une chaîne anglaise à créée la polémique en diffusant un reportage racontant le suicide d'un malade incurable, filmé en direct.

Au diable l'éthique, vive le show, tuons les malades incurables en live, donnant des idées morbides à la nouvelle génération, ça fera de l'audience et un joli cadeau de noël pour tout téléspectateur aimant l'émotion pure !

Avant de crier au scandale, il va falloir remettre en cause la relation entre les médias et la mort (sujet bien particulier en cette période de fêtes, je vous l'accorde) car cette année fut émaillée par de nombreux faits divers tous plus ou moins liés aux médias, notamment les vidéos publiées sur internet, et accessibles à tous.

Entraînement au tir d'un adolescent avant d'aller fusiller ses camarades de classe en Finlande, vidéos donnant de mauvaises idées de jeu à des collégiens, suicides en direct (on y arrive tout doucement), et même des accidents mortels filmés sans intention particulière (si vous recherchez des mots tels que "Accident Mortel" ou « Crash » sur Dailymotion, vous en aurez pour votre argent...).

Quand un groupe de rap insulte l'instrument judiciaire dans un clip, l'opinion publique s'émeut, l'affaire se retrouve devant les tribunaux et la vidéo est immédiatement retirée du site (cf. "Une nouvelle pierre apportée à l'édifice de la libre expression" et le passage sur le clip en question).
Pourtant, lorsque nous voyons une personne physique décéder sous nos yeux ébahis, nous ne nous offusquons guère, et on va même cliquer sur l'une des vidéos proposées par le site, en rapport avec le sujet, pour en prendre un peu plus plein les yeux.

Bien que l'objectivité soit la règle d'or de ce blog, il va être difficile de ne pas prendre parti sur un tel sujet, mais nous allons faire un effort en rappelant que l'émotion n'est qu'un leurre.

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L'auteur de la fusillade en Finlande

Veuillez saisir votre recherche : Mort.

Il n'est pas question de faire le procès d'un site internet ou d'un autre, mais bien de constater et penser la réalité des faits.

Nous sommes face à une situation pour le moins atypique : nous avons désormais accès, dans une société où finalement tout est possible, à des vidéos montrant le décès d’une ou plusieurs personnes, sur des sites internet comme sur nos écrans de télévision.

Comment concevoir que l’on puisse légitimer cela ? N’est-ce pas le problème le plus extrême auquel nous puissions être confrontés ?

Un site permettant de visionner des vidéos de toute sorte doit-il être pointé du doigt lorsqu’il propose des contenus choquant ? A qui incombe la responsabilité ?

Quand l’on s’inscrit sur ce genre de site afin de mettre des vidéos en ligne, il est bien précisé que nous sommes responsables du contenu des vidéos en question.
Néanmoins, quand une vidéo défraie la chronique et fait la Une de l’actu, c’est plus souvent le site, qui n’a pourtant qu’un rôle passif, qui est vu comme véritable responsable, l’opinion publique ne comprenant pas comment il a laissé circuler une vidéo si immorale.

Autre point remarquable, les sites permettent de « noter » les vidéos quant à leur pertinence, et on peut se demander ce qu’il advient de penser quand une vidéo « mortelle » est notée cinq étoiles, appréciation donnée uniquement par les visionneurs.

Aurions-nous perdu le sens de l’éthique ?

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Pour qu’une chaîne de télévision n’hésite pas à diffuser un reportage sur le suicide assisté d’un malade incurable, il faut avouer que la seule motivation de l’audience paraît bien mince (même si cela suffit à certains PDG de chaînes télévisées, à n’en pas douter).

Quel est le but de la personne mettant la vidéo en ligne, ou d’une chaîne diffusant un tel reportage ?
Le côté sensationnel ? A première vue ça ne peut être que ça. Quoi de mieux pour avoir des sensations fortes que d’être confronté à la mort elle-même, par le biais d’un écran ?
Le côté compassionnel ? Mince argument il est vrai. Montrer au public le suicide assisté d’un grave malade peut amener sur la scène le débat éternel de l’euthanasie et son utilité (cf. « Quand l’Euthanasie devient Droit »), aller contre l’émotion voulant que cette technique soit à éviter pour voir plus loin, malgré son caractère négatif.
Et que dire des personnes cherchant ce genre de vidéo, affamées par toujours plus de sensation fortes qu’elles essayent de retrouver dans le regard de futurs condamnés à mort ?

Qui est à dénoncer ? Celui qui rend la vidéo accessible au public ? Le site qui doit pouvoir contrôler un minimum son propre contenu en faisant preuve de bon sens ? Le visionneur qui assouvit le désir pervers de partager la mort d’autrui ?

Quant au site, il est intéressant de se confronter au dilemme : responsable ou non ?
Les sites comme Dailymotion, Youtube et autres ont le vent en poupe depuis plusieurs années, et le nombre de vidéos postées chaque jour sur ces deux sites avoisine sans doute la centaine de milliers.
Sites victimes de leur succès ? Trop de vidéos pour pouvoir déceler celle qui ne devrait pas être visible du public ? Sans doute.

Il ne semble pas y avoir de limites sur la toile, dès lors impossible de savoir qui est à punir, sauf si on donne un aspect juridique à tout cela, et là je vous propose de nous lancer dans une étude d’anticipation…

Un futur déjà écrit ?

Cette semaine aussi, les médias ont dirigés leur lumières sur la décision rendue concernant les lettres envoyées aux conducteurs ayant violés le code de la route : une lettre recommandée est le seul outil donnant effet juridique. Une lettre non recommandée ne peut être reconnue comme étant reçue officiellement par l’interpellé et donc tous ceux ayant perdus des points peuvent se prévaloir de cette décision et prétexter ne pas avoir d’élément juridiquement viable prouvant leur culpabilité.
Avant que tous les conducteurs fautifs puissent recouvrer leurs points ou récupérer le montant de leur amende, il y a encore un fossé important, mais le débat est lancé.

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Qui aurait pu penser que nous rencontrions un jour un tel cas ? Cela paraît si risible de dire qu’on ne peut pas régler sa dette car la lettre lié à cette dette n’est pas recommandée et, pourtant, un bon avocat a trouvé la faille et a eu gain de cause grâce à cela.

A quand un procès imputé au site en question pour préjudice moral ?
Voilà où je veux en venir.
Les moyens des parties lors des procès peuvent parfois paraître dérisoires, mais à y voir de plus près, le bon sens peut amener à leur donner une véritable force.
Aurons-nous un jour affaire à une personne intentant un procès à un site de renommée mondiale pour préjudice moral découlant du visionnage d’une vidéo choquante ? Pourquoi pas.

Bien sûr, en cliquant sur « lecture », la personne donne en quelque sorte son consentement afin de voir la vidéo, mais toujours est-il que le préjudice moral peut être invocable.

Evidemment, il faut être réellement choqué pour cela (voir sur un site la vidéo d’un proche décédant dans un accident de voiture, c’est pour le moins un choc, non ?), mais rien n’est impossible, nous l’avons déjà vu à de maintes reprises.

Ouvrez les yeux et les oreilles car, dans un futur proche, les procès contre les sites mettant à disposition ces vidéos pourraient bien fleurir comme bourgeon au printemps.
Après tout, il suffit de faire un tour sur le web pour dénicher de plus grosses énormités…

Sources :

Un suicide à l'anglaise.

http://www.lesinfos.com/index.php/2008/12/10/841-un-suicide-assiste-diffuse-ce-soir-a-la-tele-anglaise


Un jeu morbide.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gQ--A8Ut4QHsd6XVOVyA_tY70tbg

17:48 Publié dans Médias | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mort, vidéo, sites

09 décembre 2008

Saison 1 / Episode 8 : Du Bon Usage de l'Emotion (?)

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Une nouvelle fois, nous avons vécu le week-end médiatique le plus remarqué de la fin d'année, avec la diffusion du Téléthon et de l’élection de Miss France.
Chacun de ces événements avait un parfum particulier cette fois-ci, l'un qui se devait de faire bonne figure malgré la crise économique actuelle, et l'autre qui mettait un point final à une année de discorde au plus haut rang.

Je précise dès maintenant que je ne vais pas m'attarder sur une analyse pointue de l'élection de la prétendue plus belle femme de France (car dans ces circonstances toutes les femmes mesurant moins de 1,70m ne le sont pas, une énormité cela va sans dire).

Les médias nous prouvaient une nouvelle fois à quel point le pur show paie et nous avions donc le choix entre plastique et éthique, la silhouette de très jolies femmes et la règle de bon sens afin d'aider les malades.

Je vous avais prévenu, afin d'user de la liberté d'expression à bon escient, je m'efforcerais de ne pas me fixer de limites, et tant pis si mes propos choquent certains.

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Chloé Mortaud, Miss France 2009 et la Dame au Chapeau


Sensualité VS Compassion.

Le téléthon est devenu une véritable coutume, au même titre que l'élection de Miss France, mais évidemment pas pour les mêmes raisons.

Ainsi, tandis que plus d'un demi-million d'appels et de sms payant était destinés à TF1 pour départager deux femmes, d'autres ont fait des dons afin de faire avancer la recherche.

Comme quoi, chacun utilise son argent à bon escient, et surtout selon son bon vouloir...

Nous pouvons noter un paradoxe quant à la grande disparité entre ces deux événements : d'un côté, une magnifique femme que nous reverrons de temps en temps durant l'année, et de l'autre des enfants que nous aimerions ne pas voir tant leur souffrance est injuste.

L'utilité est pourtant le facteur qui semble faire primer le Téléthon, destiné à trouver des solutions pour guérir les maladies touchant bien trop souvent les enfants, et en face un concours de beauté s'apparentant en comparaison à une supercherie.

En une soirée, la télévision a donc livré ce qu'elle avait de meilleur à offrir, à savoir un relais des plus efficaces à des fins honorables, mais aussi le pire avec un concours de beauté d'une assez plate importance (sauf si la nouvelle Miss a réalisé des photos sympathiques, ce qui pourrait lui faire une bonne campagne médiatique durant l'année à venir).

Que les deux événements se déroulent le même soir, c’est peut-être un simple hasard du calendrier, mais toujours est-il qu'il rend la situation assez intéressante.

Néanmoins, il convient de se pencher de plus près sur le Téléthon car s'il semble être le meilleur élève des prime time (c'est tout de même autre chose que « Qui peut battre Benjamin Castaldi ?»), nous allons devoir dépasser l'émotion que suscite un tel programme pour décoder l'émission en elle-même.
De ce fait, nous allons remarquer que, finalement, le pire de la télévision ne se trouvait peut-être pas sur TF1...

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Au-delà des apparences.

Je n'attaquerais pas la finalité du Téléthon, qui est d'une importance cruciale en vue de faire progresser la recherche, mais je ciblerais plutôt les codes utilisés car une fois dépassé l'aspect vital, il n'en reste que c'est le meilleur exemple de la manipulation des émotions par les médias.

Cette année, le Téléthon avait la pression. Après la crise financière mondiale et le problème existentiel du Droit au Logement, parvenir à faire débourser une centaine de millions d'euros à des français ayant le moral dans les chaussettes au pied du sapin relevait du Challenge.

Pourtant, cette année encore, le taux flirte avec la barre symbolique des 100 millions d’euros.

Le téléthon, comment ça marche ?

Tout d’abord, comme le problème des SDF vu dans « La Froideur de la Mort », c’est une actualité qui revient annuellement pendant le premier week-end de décembre, pour ensuite hiberner les 363 jours suivants (les médias parlent-ils des maladies nosocomiales en juillet ?).

Ainsi, les présentateurs se retrouvent-ils plus de 24 heures durant à prêcher pour une cause dont ils ne diront mot au cours de l’année.

Les plus mauvaises langues critiquent le Téléthon en ce que cela rime avec une surexposition d’enfants malades.
Ils n’ont pas tort, mais le problème est bien là : comment faire avancer la recherche sans démontrer les conséquences des maladies évoquées durant l’émission ?

Il convient donc de se demander si les médias peuvent dépasser la limite de l’acceptable afin de pousser à donner encore et encore.

Le plus frappant samedi soir, ce fut les moyens utilisés pour engranger des dons alors que le compteur était à la traîne : une présentatrice martèle le slogan « 36 37 » avant d’envoyer un reportage sur un enfant victime de vieillissement accéléré de la peau, sans doute l’un des reportages les plus choquant du week-end, très convaincant pour qui hésitait faire un don.

On peut alors se demander si le recours à l’émotion, même dans un but louable, doit-il être encadré ?

Evidemment, nous parlons du Téléthon, mais les médias ne peuvent-ils pas user de cette force de dissuasion dans d’autres buts beaucoup moins glorifiant ?

Un slogan martelé jusqu’à l’asphyxie, des phrases démagogiques qui s’enchaînent sur un bandeau interminable, des vidéos de plus en plus trashs, où se situe la limite ?

Surtout, point primordial que tout le monde doit savoir : tous les dons réalisés au cours du week-end ne sont pas définitifs.
En effet, même si certains doivent le savoir, n’imaginez pas que les 95,2 millions d’euros récoltés sont déjà dans les poches des différentes associations, loin de là.
« Promesses de Don », voilà ce que c’est, des promesses. Dès lors, sur les 95,2 millions, combien seront réellement récoltés ? Nous ne le serons jamais…

Le Téléthon reste cet instant de solidarité où nous pouvons tous aider la science, mais les moyens utilisés amènent à réfléchir sur la manipulation des émotions faite par les médias.

L’an prochain, regardez de plus près les codes du Téléthon, et espérez que ce système ne soit pas généralisé à des émissions moins honorables.

Sources :

Les Miss battent les Malades

http://www.tele7.fr/tv/news-tele/audiences-tv-l-election-de-miss-france-couronnee-de-succes/(gid)/675240


Un Téléthon en forme

http://www.tele-2-semaines.fr/contenu_editorial/pages/echos-tv/3146-avec-952-milions-d-euros-de-dons-le-telethon-frole-le-chiffre-2007

05 décembre 2008

Saison 1 / Episode 7 : Citius, Altius, Fortius…

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Tour de France, Euro Foot, Jeux Olympiques, cette année encore le sport nous a fourni son lot d’émotions fortes.
Néanmoins, cette semaine, une information a réveillé les vieux démons du sport moderne.
Tim Montgomery, Médaillé d’Or avec le relais 4x100m américain lors des J.O. de Sydney en 2000, a avoué s’être dopé lors de cette même olympiade.

Cela n’a pas fait la Une de l’actualité, et pour cause, aujourd’hui qui peut être surpris à l’annonce d’un aveu de dopage par un Champion de renom ?

En effet, depuis maintenant dix ans et l’affaire Festina, scandale qui éclaboussa alors le Tour de France cycliste, le dopage s’est invité à la table des disciplines sportives, pour ne plus la quitter.

Le dopage, qu’est-ce ?
Le seul moyen de gagner des compétitions diront les mauvaises langues, un fléau qu’il est nécessaire d’éradiquer le plus vite possible diront les autres.
Les organisations mondiales anti-dopage, l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) en tête, luttent depuis plusieurs années maintenant afin de dénoncer les tricheurs du 21è siècle et pouvoir anticiper les futurs cas de dopage.

Bien plus qu’un combat, c’est un véritable défi que s’est lancé le milieu anti-dopage en essayant de reprendre l’avantage sur les progrès de la Science, un avantage qui semble s’être accru inlassablement depuis trop longtemps pour pouvoir être rattrapé.
Pourtant, il en va de l’intérêt même du sport de remporter cette lutte.

Aujourd’hui, les spécialistes parlent même d’un « EPO 3è Génération » après un Tour de France 2008 qui a de nouveau distribué son lot de rebondissement en excluant les plus sérieux prétendants au Maillot Jaune pour une seule et même raison : utilisation d’anabolisants.

Surtout, n’oublions pas que le dopage ne touche pas seulement le cyclisme, même si c’est le milieu où les cas de dopage sont parmi les plus médiatisés, mais tous les sports et même ceux où l’intérêt de gagner est bien relatif (le Catch, où tout est scénarisé).

Ainsi, il est nécessaire de voir quel est le visage du sport en 2008, ce que nous pouvons craindre, mais aussi espérer.

Le sport, concept mal dans sa peau.

De nos jours, les médias n’hésitent pas à reléguer une information au second plan pour faire primer un évènement sportif.
Nous en avons eu un nouvel exemple cette semaine avec la nomination du Ballon d’Or France Football, information qui relégua au second rang l’ouverture du procès de trois jeunes femmes ayant provoqué le décès de dix-huit personnes après avoir incendié une boîte aux lettres au rez-de-chaussée d’un immeuble.

Le sport, c’est avant tout un langage universel qui parle à tous. Tout le monde s’intéresse à au moins un sport, si ce n’est plusieurs.

A première vue un Monde sain, le sport a pourtant rapidement tendu vers le profit avec l’émergence du professionnalisme et de nouveaux enjeux économiques venant se coller aux résultats.

Football, Cyclisme, Formule 1, Rugby, tous ces sports sont, au fil de leur histoire, objet de marchés de plus en plus juteux, ce qui donne une autre importance au sport, et surtout aux résultats acquis.

Ainsi, aujourd’hui, un footballeur professionnel peut-il toucher 40 000 euros par mois en jouant dans une modeste équipe de Ligue 1 française, voire 150 000 euros par mois s’il s’exile de l’autre côté de la Manche.

Le business entourant le sport n’explique pas tout quant à l’invasion de l’EPO dans les métabolismes de nos sportifs préférés, mais ça y a très fortement contribué.

De ce fait, dans quelle mesure le sport peut-il encore faire rêver aujourd’hui ?
Quel intérêt lorsqu’est faussé le sentiment de voir de véritables humains se dépassant afin de donner le meilleur d’eux-mêmes, quand l’on sait qu’ils peuvent nous mentir afin d’entasser des millions ?

Vous l’aurez compris, malgré le fait que les sportifs jouent avec leur propre santé en se dopant, celui qui y perd le plus, c’est le Sport lui-même.

Désabusés, combien ont déjà supprimé de leur agenda les trois semaines du mois de juillet consacrées au Tour de France, devenu une véritable mascarade ou le Maillot Jaune n’est pas décerné au meilleur coureur, mais à celui qui à réussi à slalomer entre les tests anti-dopage ?

Les performances s’enchaînent, les records tombent, les exploits se multiplient, mais la farce n’est-elle pas en train de nous aveugler ?

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Tim Montgomery

L’enjeu du 21è siècle ?

Cet été encore, plus de 4 milliards de téléspectateurs ont suivis les miracles des Usain Bolt et autres Michael Phelps lors des olympiades de Pékin.

Le sport n’est plus un simple divertissement, c’est une véritable religion, une croyance dans laquelle les personnes du monde entier se réfugient pour fuir leur quotidien.
Ce n’est pas une caricature, dans un stade de football nous sommes tous supporters, nous sommes égaux, nous oublions notre emploi, nos soucis personnels, le temps d’un match.

C’est peut-être ça la beauté du sport, quel qu’il soit, c’est d’unir toutes les générations, catégories sociales et nations durant 90 minutes.
Certains se rappelleront peut-être le match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2010 opposant l’Arménie à la Turquie, c’était il y a quelques mois, et la portée historique (mais surtout symbolique) d’un tel évènement ne peut qu’avoir un impact positif sur l’histoire mouvementée de ces deux pays.

Ainsi, dans un Monde en proie à la Crise (pas seulement économique), les évènements sportifs sont une réelle bouffée d’oxygène qu’il faut protéger.

La lutte contre le dopage, fléau faussant toute la réalité du sport, se doit d’être remportée par les instances anti-dopage, car plus qu’un simple concept, c’est une émotion universelle qui risque de disparaître, et nul doute qu’après les apports négatifs du Business, le dopage serait la maladie achevant un concept en bien mauvaise santé…

Les raisons d’espérer ?
Les progrès effectués chaque jour par les instances.
Je l’ai martelé plus haut, l’écart semble trop important pour rattraper les tricheurs, mais force est de constater que, petit à petit, ces derniers sont pointés du doigt et ne s’en remettent pas.

Le Tour de France est sans doute le meilleur symbole de ce chamboulement : chaque année dorénavant les meilleurs coureurs sont arrêtés en plein envol.

Vu la situation, tant pis pour le spectacle, l’urgence est telle que l’important n’est plus de savoir qui mérite le Maillot Jaune, mais plutôt qui ne le mérite pas.

Pourquoi ne pas avoir 10 Tours tournant à la mascarade, si c’est pour ensuite voir un tant désiré « Tour Propre » ?

Sources :

Tim Mongtomery avoue

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/sports/20081124.FAP9612/athletisme_montgomery_admet_setre_dope_avant_les_jeux_d.html


Le Retour d'Armstrong

http://www.liberation.fr/depeches/0101284452-cyclisme-le-tour-n-a-pas-doute-de-la-participation-d-armstrong

16:12 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dopage, sport