Qu'est-ce qu'une Brève sur le blog de Tout Est Dit ?

Même si bon nombre de faits d'actu sont traités sur ce blog, vous vous imaginez bien que le nombre de faits méritant intérêt sont bien plus nombreux encore.

C'est pourquoi, par le biais de "Brève", je vous renverrai à des articles méritant le détour, traitant l'information qui ne fait pas forcément la Une des médias, et qui pourtant permettent de mieux comprendre la société du 21e siècle.

J'en posterai régulièrement, en vous offrant un lien direct vers l'article en question et ce que cela peut apporter.

 

 

Nous commençons par un article du Point, sur la Croissance gigantesque, mais pas tant que ça, de la Chine.

Chine : la croissance devrait atteindre 10% cette année

On l'a vu il y a peu de temps, avec l'article Conscience en Solde, la Chine a beau exploser des records de Croissance, ce n'est qu'une façade, le pays se devant d'atteindre au minimum 5% chaque année pour ne pas tomber dans la Guerre Civile, la croissance démographique y étant pour le moins infernal.

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L’homme à une très courte mémoire, ce n’est pas nouveau.

Fin 2009, il y a trois semaines, nous prenions conscience des difficultés de la Communauté Internationale à trouver un compromis sur un thème devenu primordial : l’environnement.

La Mascarade Copenhague venait de se terminer, et déjà on comprenait que les obstacles seraient impossibles à éviter.

Entre la Chine qui est obligée d’atteindre 5% de Croissance par an pour ne pas tomber dans la Guerre Civile du fait de sa démographie monstrueuse, et les US qui sont à des années lumières de la possibilité de montrer l’exemple tant ils sont allé loin les années passées, l’environnement n’a pas sa place et ne peut être vu comme le 1^er objectif mondial vers lequel chaque Etat du monde converge dorénavant.

Il y a une semaine, Haïti, l’un des pays les plus pauvres au Monde, connaissait un tremblement de terre aux conséquences dévastatrices (je m’arrête là pour les qualificatifs, les médias ayant déjà utilisés chaque superlatif imaginable).

La Communauté Internationale réagit, les US prennent le contrôle du pays, et les dons pleuvent.

Pour tout nouvel arrivant sur ce Blog, il y a une règle (connue des initiés) que je rappelle ici : avec ce Blog, on va au-delà de l’Emotion que suscite un fait d’actualité car, ce sentiment nous faisant perdre toute objectivité, l’analyse ne peut être efficace si on s’arrête aux premières impressions que l’on ressent.

Et, surtout, choquer n’est pas à exclure. Du coup, cet article fera peut-être grincer quelques dents.

Tant pis.

Un ancien Président US participant à l'aide humanitaire ? Le meilleur plan comm' de tous les temps

 

L’arbre qui cache la forêt.

On ne va pas revenir sur les conséquences, le nombre de victimes ou les aides nécessaires au peuple Haïtien. Les médias ont quasiment tous fait le déplacement pour nous lancer des émissions spéciales tout au long de la journée.

Ce qui est intéressant, c’est de voir à quelle vitesse les pays se sont retrouvé main dans la main. Le Président Sarkozy qui lance des fleurs par centaines à l’administration américaine pour sa réaction, l’ensemble du Monde politique qui se désole et partage ce sentiment de tristesse.

Avec tout ça, on a totalement « zappé » l’environnement, Copenhague et l’impossible accord international.

Et pourtant.

Avant ce drame, on avait des raisons de désespérer en voyant les pays les plus puissants du Monde incapables de faire des concessions pour les besoins de Mère Nature.

Depuis des mois, on savait que si un accord n’était pas trouvé, on courait à la catastrophe. L’environnement, devenu un sujet à part en politique depuis le début des années 2000, allait connaître un Tournant avec Copenhague, un « Ultimatum Climatique » pour les plus sensibles à l’avenir vert du monde.

Copenhague a débuté, Copenhague s’est déroulé, Copenhague s’est terminé, et puis… rien.

L’homme est incapable de mettre en avant la protection de celle qui l’héberge depuis des millions d’années, c’est maintenant une évidence.

Comme précisé plus haut, les raisons sont légitimes pour des pays devenus dépendants de leur politique économique actuelle (Chine et US en première ligne).

Néanmoins, le résultat est là.

Comme si rien ne s’était passé.

 

Gueule de bois oubliée.

Il y a trois semaines, le Monde comprenait qu’on allait dans le mur, de plus en plus vite, et que la Communauté Internationale avait perdue toute crédibilité.

Trois semaines plus tard, « Tout le Monde il est beau, tout le Monde il est gentil ».

On ne va pas aller jusqu’à dire que le tremblement de terre arrive à point nommé pour le Monde politique mais, à défaut d’être un évènement positif, il a permis de sauver les meubles après le carnage diplomatique que fut Copenhague.

Aujourd’hui, chaque pays compte les dons fait par sa population.

On est tous mais dans la main pour reconstruire Haïti.

Le monde politique sort les mouchoirs, on donne de l’argent, les US prennent le pays sous leur aile.

Que le monde politique se soit ridiculisé il y a moins d’un mois ? Ca ne fait rien, aujourd’hui il pleure Haïti. On oublie.

Que tirer de ce fait d’actu ?

L’homme oublie vite.

La population mondiale a déjà oublié ce qui s’est passé à Copenhague en décembre dernier.

Il aura fallu un drame pour que la Communauté Internationale retrouve sa crédibilité.

Inquiétant.

Les Etats du Monde se sont racheté une conscience, et sans doute les choses vont-elles continuer comme cela. La nature humaine est tombée dans l’Emotion et ne semble pas vouloir en sortir, ce qui annonce d’autres Conférences critiques qui ne déboucheront sur rien car, finalement, l’homme oublie tellement vite, que l’on n’est pas à une bourde près.

Sources:

Haïti, nouvel Etat US ?

Fidel Castro rationnel

 

 

 

 

L’éthique s’invite en ce début d’année sur le devant de la scène médiatique. Après la tentative d’attentat sur le vol Amsterdam – Détroit, le débat des scanners déshabillant est lancé.

Bien plus qu’une simple question d’intimité relativement importante car, finalement, entre éviter un attentat pouvant toucher plus de 200 voyageurs et les caprices de 12 personnes craignant un complot international découlant de la vision de leurs sous-vêtements il n’y a pas photo, c’est en fait les frontières entre liberté de l’homme et répression du système qui prennent relief.

Cela rappelle la distinction entre Hobbes et Rousseau en rapport avec la nature humaine de l’homme : pour Hobbes, « l’homme est un loup pour l’homme » et l’humain est mauvais, alors que pour Rousseau, le problème c’est le système.

Ces notions, d’abord destinées à la problématique de la Guerre, trouvent un écho dans le fait d’actu nous intéressant : qui, de l’homme voulant conserver sa liberté, ou du système voulant réprimer par tout moyen pour prévenir, a raison ?

 

Umar Farouk Abdulmutallab, le jeune Nigérian accusé d'avoir voulu détruire en vol un avion assurant la liaison Amsterdam-Detroit le jour de Noël

 

 

Un caprice face à une réalité du XXIe siècle.

Le terrorisme, depuis le 11 septembre 2001, a prit une ampleur universelle, dans le sens où la terreur pouvait frapper n’importe où, à n’importe quel moment. Après les attentats à la gare espagnole d’Atocha, en mars 2004, les frontières disparaissaient définitivement et, le 25 décembre dernier, on a failli lire une nouvelle page d’un livre noir dont personne ne veut connaître la fin.

Chaque personne a le droit de donner son avis sur des scanners perfectionnés permettant de voir de possibles sources d’attaques, mais aussi ce que nous n’avons pas l’habitude de montrer à des inconnus (enfin, je l’espère…).

Du coup, déjà que la vie privée est mise à mal du fait de l’explosion d’internet et de sites comme Facebook, voici que l’intimité sexuelle est elle aussi d’être victime des « avancées » du 3^e millénaire.

Evidemment, il y a une différence entre le fameux site communautaire et les moyens de combattre les attaques aériennes, mais sur le fond, c’est toujours M. Toulemonde qui en pâtît.

Alors, faut-il rire des remarques et jeter à la poubelle des critiques voulant remettre en cause un système légitime dans son entreprise de vouloir éviter la terreur à tout prix ?

D’une certaine manière, oui, car le contexte dans lequel évolue le système international pousse à prendre les meilleures mesures possibles, afin de faire privilégier la sécurité de tous sur les ressentis « dépassés » de personnes n’ayant pas compris les enjeux réels d’une telle situation.

 

 

Vers un système sans limite ?

Le but des scanners déshabillant est louable, en ce qu’il permettrait de faire avorter toute autre tentative ingénieuse et dangereuse.

Pourtant, nous en sommes là : obligation de se montrer dans le plus simple appareil pour prouver que l’on n’est pas un terroriste. Le Contrat Social, si cher à Rousseau, revêt soudainement un caractère plus unilatéral qu’égalitaire, et on a l’impression que c’est le système qui connaît une faille.

Mais devons-nous laisser tomber une solution controversée et faire confiance à la nature humaine, prendre le risque d’avoir de nouvelles tentatives d’attaque en mettant fin à un scanner vous enlevant jusqu’à vos chaussettes ?

Non, « la fin justifie les moyens », comme on dit et, moi-même partageant l’idée de Hobbes et pensant que, par nature, l’homme n’est pas bon (nous y reviendrons dans un article prochain, c’est écrit), mieux vaut mettre en place un système de sécurité, bien que critiquable, plutôt que de donner de nouveau l’opportunité à des personnes malveillantes, de mettre en danger la vie de centaines d’innocents.

Evidemment, à la question de savoir si cela suffira à mettre fin aux actes terroristes, la réponse est non, le terrorisme émergent sous les formes les plus diverses.

A la fin de cet article, nous devons surtout nous demander si, à l’image des Tonneaux d’Adélaïde, la lutte contre le terrorisme n’est pas une course sans fin, les autorités remplissant de lois un système percé de toutes parts par le terrorisme…

Sources :

Scanners : la France a choisi

Bussereau s'inspire d'Israël