31 décembre 2009
Saison 2 / Episode 6 : 2009 en 100 photos.
Du 1er janvier 2009...
Du 03 au 15 février : Championnats du Monde de ski alpin à Val d'Isère
9 février : Eluana Englaro, italienne de 38 ans dans un état végétatif depuis 17 ans, cesse d'être maintenue artificiellement en vie sur décision de justice
10 février : Benjamin Netanyahou dirige le Gouvernement après les élections législatives en Israël
27 février : 7 millions d'euros sont dérobés lors du casse de la Bank of Ireland
05 mars : Le Comité pour la réforme des collectivités locales, présidé par Edouard Balladur, présente son rapport au Président de la République
14 mars : Jean-Baptiste Grange remporte la Coupe du Monde de Slalom à Are, en Suède
16:00 Publié dans Monde | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : photos, 2009, bilan
05 novembre 2009
Saison 2 / Episode 1 : The Lost Symbol
Il y a un an, l’Espoir d’un Monde Nouveau prenait corps avec l’accession au pouvoir de Barack Obama.
Un an plus tard, les critiques ont un peu gâché la fête et on se demande si le Légendaire Barack n’est pas finalement un Mortel comme nous autres…
Du temps, voilà ce que ses défenseurs répliquent aux détracteurs qui se contentent de constater pour démontrer qu’il est loin d’être aussi bon qu’il en a l’air.
La Politique étrangère, échec fatal ?
Sur le conflit israélo-palestinien, d’énormes espoirs pesaient sur les épaules du Président US, mais force est de constater qu’au jour d’aujourd’hui, il y a perdu plus qu’il aurait pu y gagner.
En effet, après avoir tapé de la paume de la main sur la table (Barack Obama est un gentil, il ne frappe pas du poing) en début d’année au sujet du conflit israélo-palestinien, le Maître de Bo (vous savez, son chien !) est revenu à la dure réalité et après avoir constaté qu’il était moins écouté que prévu, a fait l’erreur de reculer.
Voulant obtenir des concessions avant même le début d’éventuelles négociations, Obama a sans doute rêvé un peu trop et a perdu énormément de crédibilité auprès de ses interlocuteurs, montrant même une véritable faiblesse de sa part.
Un Obama trop idéaliste donc, qui a voulu se reposer sur son statut quasi-mystique depuis un an pour vouloir se faciliter les choses.
Monsieur, Frédéric Charillon, Professeur de Science Politique, qui dirige depuis cette année l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire, voit cette erreur lui être fatale, démontrant que la Politique Etrangère est le premier domaine où il a vraiment échoué.
L'argument du Temps suffisant ?
Bernard Henri-Lévy n’hésite pas une seule seconde : il faut donner du temps à Obama. Pour lui, le fait qu’il prenne son temps est même la meilleure chose qui soit.
Alors, on peut se demander si l’on n’en demande pas trop au Président US dans un délai si restreint (un an ce n’est pas assez pour changer le Monde, on est d’accord là-dessus).
Mais est-ce plus raisonnable de se limiter à cela ?
Devons-nous attendre les 2 derniers mois de son (premier ?) Mandat pour envisager un Bilan ?
Tant d’attentes depuis son élection, tant d’espoirs cumulés, qu’on en avait oublié qu’il reste un Président US avant tout.
Les troupes de l’Oncle Sam continuent de s’enliser en Irak, les tensions avec l’Iran ne sont pas bien meilleures, par exemple.
Les américains sont déçus, c’est un fait. Peut-être la volonté d’effacer toute trace de ces 8 dernières années signées Bush est-elle trop forte, mais il faut l’avouer, on souhaitait un autre bilan en ce 4 novembre 2009.
Symboles, le New Jersey et la Virginie sont retombées entre les mains des Républicains, au moment même ou le Prix Nobel de la Paix s’apprêtait à souffler la Bougie trônant sur un bien beau gâteau.
Le Prix Nobel de la Paix, revenons-y un instant.
S’il y a bien une personne au Monde qui ne voulait pas l’avoir, vu le contexte, ce devait être Obama.
Lui-même s’est dit très surpris avant de se dire très heureux.
Cet honneur, c’est plus une mise à l’épreuve (Obama le voit comme tel d’ailleurs) dont il se serait bien passé. On lui a attribué la plus honorable des distinctions (bien que les années passant, on se demande si ce prix n’a pas perdu toute crédibilité lui aussi) alors qu’il n’avait strictement rien fait encore.
Et ce n’est pas sa politique étrangère qui va maintenant pouvoir lui donner toute la superbe légitimant ce Prix.
Au fond, on peut voir Obama comme le Prix Nobel de la Paix qu’il doit dorénavant avoir sur sa cheminée : un symbole d’espoir, oui, mais qui perd constamment de la valeur.
Il y a un an, je vous faisais part de ma satisfaction de voir Obama remporter l’élection. Je n’ai pas changé d’avis et l’apprécie toujours autant, mais il faut savoir accepter le fait qu’on attend, encore et toujours.
Guantanamo me direz-vous ? C’était un symbole étiqueté « Bush », n’importe quel démocrate élu ayant un peu de logique l’aurait aussi fermé.
Alors, lui donner du temps ?
Ok, mais en espérant qu’il n’use pas ce temps pour faire des bourdes, comme en politique étrangère.
On se donne rendez-vous dans un an pour le deuxième anniversaire de son élection !
Sources :
> Obama vous a-t-il déçu ?
18:20 Publié dans Monde | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obama, anniversaire, politique
01 septembre 2009
Saison 1 / Episode 32 : Un pour Tous, Tous pour Un.
Obama comparé à Hitler ?
C'est une blague ? Qui oserait une seule seconde mettre l'homme politique le plus adulé sur la même ligne que le plus haï ?
Encore, pourquoi en arriver là ?
L'Amérique est en train de nous livrer une bataille idéologique comme elle seule en a le secret. Elle, grande figure mondiale du Néo-Libéralisme.
Et nous, français, pouvons en être les principaux acteurs passifs, vu que ce qui sème la pagaille au pays de l'Oncle Sam est, pour nous, une avancée considérable.
Voyez plutôt.
Barack Obama vient de lancer son combat politique le plus risqué, celui de l'assurance-maladie.
Jusqu'ici, tout va bien.
Quand l'on sait que près de 50 millions d'américains n'ont pas de couverture médicale, on se dit qu'il est pour le moins logique que l'homme aussi populaire que le Pape ou le Christ mette les mains dans le cambouis pour profiter du halo quasiment mystique l'entourant afin de résoudre un problème existentiel est 100% américain.
Dois-je ici rappeler que le bien pensant Michael Moore en avait fait le sujet principal de son film documentaire « Sicko », après « Bowling For Columbine » et « Farenheit 9/11 ».
Oui, mais voilà, l'état de Grâce de Super Obama file tout doucement vers sa fin et sa volonté de refonte de l'assurance-maladie pourrait bien l'achever une fois pour toute.
En effet, au travers de son idée se dessine une réforme en désaccord total avec les traditions américaines les plus pures : l'idée de Solidarité entre chacun.
Il n'en faut pas plus pour que le mot auquel les américains sont le plus allergique renaisse : le Socialisme.
Solidarité : une nécessité vitale.
En France, la Solidarité est un des piliers de la construction étatique.
Terme qui se retrouve même sous-entendu dans la devise nationale grâce à « Fraternité », nous nous en prévalons comme d'une qualité bien de chez nous : nous sommes solidaires les uns des autres, nous sommes un exemple d'entente inter-citoyens.
Quid d'une France sans solidarité ?
Au vu de notre histoire, cela semble tout bonnement impossible. Entre Guerres, Occupation, Résistance et Victoires, notre Patrie s'est forgé ce sentiment devenu dès lors si banal, celui qu'il faut aider son prochain, ou son voisin.
Alors, avoir une couverture maladie, concept hexagonal universel, est pour nous une chose pour le moins normale, pour ne pas dire nécessairement logique. Que chacun paie pour chacun, quoi de plus éthique ?
Ici, vous l'avez peut-être remarqué, nous venons de dénicher la raison pour laquelle les américains sont si réfractaires au mot Solidarité : L'Histoire du pays.
Évidemment.
Si nous sommes si friands de Solidarité, au point de se demander, en toute objectivité, si nous ne sommes pas un exemple à suivre à travers les continents, il n'en est pas de même Outre-atlantique, et ce pour les mêmes raisons : l'Histoire du pays.
Et oui, entre Guerre Froide face à l'ennemi Socialiste de l'Est et sentiment patriotique inégalable, les États-unis ont acquis cette idée que la Solidarité entre chacun est à proscrire, tant cela ressemble à ce qu'il se passait dans le pays de Staline.
N'oublions pas que du côté des politiques, que ce soit les Républicains ou les Conservateurs, ce sont tous deux des partis nationalistes (en France, il n'y a qu'un seul parti nationaliste, et on sait à quel point cela entraîne des débats controversés), et aucun ne se dote de l'étiquette de Socialiste, bien au contraire.
L'un dans l'autre, c'est comme si il y avait un système bipartite, mais de même rang politique (2 partis de Droite par exemple aux US) pour résumer.
En France, nous n'en sommes pas encore là : une Droite, une Gauche, et le clivage politique est tout trouvé.
Évidemment, on n'oublie pas le Centre, la droite de la droite et la gauche de la gauche, mais la scission en deux grandes orientations idéologiques est bien là.
Alors que chez nous la Solidarité est incontournable, l'Individualisme qui règne sans partage dans la société américaine et l'idée que chacun doit se débrouiller sans l'aide d'un compatriote est entrée dans les mœurs il y a bien longtemps.
Qu'en serait-il s'il n'y avait pas l'ombre du bloc de l'Est, qui a préfiguré toute la pensée libérale outre-atlantique dès le milieu du 20è siècle ?
On ne peut le savoir.
La Guerre Froide a bouleversé le Monde de la fin de la Seconde Guerre Mondiale à la chute de l'URSS en 1991.
Les États-Unis, bien que vainqueurs, ont aussi adopté une idéologie unique, celle du Libéralisme le plus pur, la philosophie selon laquelle est consacrée la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle, entraînant alors une stricte limitation des obligations sociales imposées par le pouvoir au profit du libre choix de chaque individu.
Donc, l'individualisme prédomine aux US, et on comprend mieux pourquoi lancer l'idée d'une solidarité entre chacun est si mal accueillie : relan de Socialisme et remise en cause des principes ayant fondés la société américaine.
Poussons l'étude un peu plus loin.
Solidarité ou Individualisme : Que privilégier ?
Vous le savez, je ne suis pas du genre à éviter l'étude d'une question pouvant effleurer les mœurs.
Si cela en choque certains, tant pis.
Oui, car ici vient le problème de savoir ce qui doit aujourd'hui être mis en avant, entre les visions américaines et françaises, entre les concepts de Solidarité et d'Individualisme.
Peut-on remettre en cause l'un des piliers de notre société ?
Inutile de tergiverser à prime abord : Individualisme rime avec Égoïsme, sous-entendant une société fondée sur la seule possibilité individuelle, sans aucune aide extérieure de compatriotes si nécessaire.
Qui serait tenté, dans notre beau pays, de passer d'une société ou chacun aide chacun, à une américanisation sentant le libéralisme le plus extrême ?
On en viendrait à modifier notre devise nationale, c'est dire !
Néanmoins, bon nombre de facteurs, issus de la solidarité sont aujourd'hui en difficultés :
Quid des cotisations sociales qui, selon certains, font vivre les RMIstes qui ne veulent pas travailler ?
Quid de la volonté de chacun d'aider son compatriote quand celui-ci n'en semble pas méritant ?
Voyez-vous où je veux en venir ?
C'est pourtant simple, et si les médias n'en parlent pas c'est sans doute car c'est un sujet tabou :
Le sentiment de solidarité se perd en France.
On ne peut pas trouver d'étude explicite, mais bon nombre d'indices montrent que nous sommes en train de perdre, doucement mais surement, notre sentiment d'union :
Depuis plusieurs années, le moral des français est en berne, les scissions entre classes sociales se ressentent de plus en plus, on assiste à un ras le bol général de tout le monde envers tout le monde.
Nous sommes contre la politique actuelle ? Faisons une grêve nationale !
Il y a encore une grêve en France ? Bande de feignants !
Je multiplie les heures sup' car c'est de l'argent en plus ? Mettons de côté ceux qui touchent le RMI !
Il cumule les RTT et fait tout pour éviter de rester trop de temps sur son lieu de travail ? Feignant !
Je caricature à 100% mais, honnêtement, qui n'a pas déjà entendu ce type de réflexion, ou quelque chose s'en rapprochant ?
Et surtout, ce qui me marque le plus car, au moins sur ce point, j'aimerais qu'on prenne de la graine de nos amis américains : la popularité des hommes qui ont le pouvoir.
Nombreux sont ceux qui se souviennent du dîner suivant la cérémonie d'investiture de Barack Obama : celui-ci comptait un invité très spécial en la personne de John McCain, le concurrent d'Obama à la Course à la Maison Blanche.
Un simple coup de comm' ? Pas sûr quand l'on sait qu'il est de tradition en Amérique qu'après le résultat des élections présidentielles, et quelque soit le candidat pour qui l'on a voté, on se range derrière le vainqueur et on espère qu'il fera du bon travail.
Le côté patriotique qui ressort, peut-être, ou l'idée acceptée qu'un pays n'est jamais plus solidaire que lorsqu'il met ses convictions de côté pour l'intérêt général.
Un électeur votant en faveur de McCain qui soutient le nouveau Président Obama, rien d'extraordinaire outre-atlantique.
En France, ce n'est pas tout à fait pareil...
Le Président Sarkozy a été élu, mais cela ne semble pas lui donner de légitimité suffisante pour que les français lui fassent confiance sur le long terme : côté de popularité en berne, critiques, rien ne lui est épargné par les citoyens, alors que c'est le Président de la République.
Je précise ici que je ne souhaite pas défendre la personne de Sarkozy, mais uniquement le statut de Président de la République.
Je suis à la limite de partir sur un autre sujet, qui mérite réflexion lui aussi, et sera sans doute évoqué prochainement, donc je ne m'étalerai pas aujourd'hui là-dessus : Le désamour des citoyens pour les politiciens.
Restons-en à la constatation que les critiques fusent dès qu'une réforme est voulue, mais que l'on oublie aussi que le Pouvoir peut aider, qu'il soit de Gauche ou de Droite.
Étant étudiant, je n'oublie pas que les bourses de l'enseignement supérieur me sont versées régulièrement, et que ça m'aide dans la vie de tous les jours, comme de nombreux autres étudiants.
Pourtant, quelqu'un trouvera toujours quelque chose à redire.
Ou plutôt personne n'en parle et préfère se concentrer sur une autre réforme.
Tout cela pour en venir à la conclusion que si les américains mettent de côté la Solidarité, on peut encore prendre quelques leçons de leur part pour éviter de sombrer justement dans l'individualisme à force d'être trop solidaires.
Trop de solidarité tue-t-elle la Solidarité ? C'est un problème qu'on pourrait bien se poser d'ici quelques temps.
A force d'être lié à chacun à tous les niveaux sans avoir le choix, la volonté de ne plus être lié afin d'améliorer sa petite personne grandie chaque jour.
Enfin, si nous sommes si solidaires, si aimants de la « Fraternité », pourquoi toujours critiquer autrui ou ceux ayant le Pouvoir ?
La Solidarité en France, c'est bien quand ça nous arrange...
Sources :
14:00 Publié dans Monde | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : solidarité, usa, obama