16 juin 2010
[CDMAFSUD2010] 8 - La journée des petits.
Slovaques et Néo-Zélandais font honneur à leur pays, le sommet entre Portugais et Ivoiriens accouche d’un nul, le Brésil trop prétentieux… La journée des petits.
Sur le plan de l’audience, on peut-être certain que le match Nouvelle-Zélande – Slovaquie soit l’un des moins suivis de toute la compétition. Et, pourtant, ce ne fut sans doute pas le moins intéressant. Le petit poucet « All White » a prouvé qu’un bon état d’esprit pouvait rapporter gros. Un point, mais quel point. Les Slovaques, bien qu’hors course pour soulever le trophée le 11 juillet prochain, étaient désignés comme favoris pour cette rencontre. Mais voilà, en face, il y avait de sacrées bonnes intentions et l’égalisation, arrachée à la toute dernière seconde de la partie, est tout sauf volée pour des Néo-Zélandais méritants. On parlait hier du sort déjà scellé à l’issue de cette rencontre : le vainqueur prendrait la 3e place, le vaincu la 4e. Match nul et tout porte à croire que la différence de buts (encaissés) départagera ces deux équipes modestes mais qui seront chacune entrées dans l’histoire : Premier match de Coupe du Monde pour la Slovaquie, pays issu de la partition de la Tchécoslovaquie en 1993, et premier point de Coupe du Monde gagné par la Nouvelle-Zélande, qui n’avait auparavant participé qu’au Mondial 1982.
Ce match avait tout pour passer inaperçu, il permet à deux nations d’entrer dans l’histoire du football. Cela peut paraître infime, mais pourrait amener un engouement au sein des deux concernés, ce qui ne serait pas de trop pour la Nouvelle-Zélande, notamment, où sport rime habituellement avec rugby.
Premier énorme choc de ce Mondial, car opposant 2 des 3 grosses écuries ayant échouées dans la « Poule de la Mort », le Portugal et la Côte d’Ivoire. À peine 45 minutes après la première rencontre de cette journée, on avait donc droit à un grand écart avec ce qui était censé être l’un des matches les plus suivis de ce Premier Tour. Et quand Cristiano Ronaldo trouve le montant gauche du portier ivoirien sur sa toute première frappe, on se dit que ça va être du très bon pendant 90 minutes. Finalement, pas de buts mais une excellente impression laissée par des Ivoiriens physiquement impériaux. Par contre, signalons le paradoxe du fait du changement de rythme lors de l’entrée sur la pelouse de Didier Drogba, avec son attelle, son pays semblant dès lors moins dans le coup. Le Portugal n’en profita pas et le suspense reste donc entier dans ce groupe où rien, absolument rien, n’est acquis par avance.
Enfin, le Brésil, grand favori de ce Mondial, comme tous les 4 ans, a foulé les pelouses Sud-Africaines. Pas fringant, pas spectaculaire, la Seleçao fut à la hauteur de sa réputation depuis que Dunga est à sa tête. Fini le « Joga Bonito », et on a même cru, un instant, que la Corée du Nord allait réussir à créer ce qui aurait été plus qu’un exploit, quelque chose d’irréel. Avec un Kaka à la peine, un Luis Fabiano absent, le Brésil a trouvé un second souffle au travers du Lyonnais Bastos et du talent de Robinho, lui permettant de prendre les 3 points et d’éviter l’humiliation d’un partage de points avec une équipe évidemment à part. Néanmoins, la Corée du Nord pourrait indirectement mettre à mal le Brésil qui s’en sort avec la différence de buts la plus minime possible, un « +1 » qui comptera car Portugais et Ivoiriens pourront sans doute faire trembler plus souvent les filets asiatiques. Et si, finalement, le Brésil avait fait une mauvaise opération fatale ?
13:33 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mondial
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