14 juin 2010
[CDMAFSUD2010] 6 - La journée à l'Est.
La Slovénie met fin à la fête algérienne, la Serbie perd de sa superbe et l’Allemagne regarde déjà vers les huitièmes, une journée à l’Est.
Armés de leurs espoirs, poussés par des supporters plus fidèles que jamais, les Algériens n’ont pas réussi leur entrée dans ce Mondial. 24 ans après leur dernière apparition sur la scène internationale, l’équipe chère à une grande majorité de la population française a finalement connu le pire des scénarios, avec une expulsion et un but, non pas gag comme celui encaissé par le portier anglais Greene samedi soir, mais dû encore une fois aux caprices de ce fameux ballon qui n’a pas fini de faire parler de lui. Sans être transcendante, la Slovénie prend donc les 3 points qui lui permettront sans doute de ne pas terminer dernière de la poule.
En effet, il va être très difficile pour l’Algérie de contenir les assauts de Rooney and co., vendredi prochain. Et le troisième match, face à de séduisants américains, ne sera pas non plus synonyme de fête, du moins sur la pelouse.
On remarque que l’on a assisté, dans ce groupe C, aux chocs entre équipes de même niveau dès la première journée. Et cela s’est traduit dans le niveau de jeu démontré au cours des deux rencontres. Anglais et Américains, départagés par le goal-average, vraisemblablement, en route vers les huitièmes.
Vous vous souvenez de l’étude dont on parlait il y a peu ? Et bien j’espère qu’elle est du genre optimiste car la défaite de la Serbie face au Ghana est aussi surprenante, sur le papier, que logique sur le terrain. Peut-être trop sûrs d’empocher les 3 points, les coéquipiers de Vidic n’ont pas été réalistes devant les cages, alors que les combinaisons de jeu étaient très prometteuses. Et, un malheur n’arrivant jamais seul, l’équipe de Radomir Antic était d’abord réduite à 10, avant de voir le Rennais Gyan marquer sur penalty en fin de match. La Serbie, grosse côté de ce Mondial, parviendra-t-elle à créer l’exploit face à de solides Allemands bien parti pour engranger un maximum de confiance lors de ce Premier Tour ?
Et si le Ghana était l’équipe africaine créant la surprise, l’Afrique du Sud, l’Algérie et le Nigéria étant dans le flou quant à leur avenir dans la compétition ?
On a eu la confirmation, hier, que l’Argentine, à défaut d’avoir fait saliver tout connaisseur de ballon rond, serait bien au rendez-vous. On a eu une autre confirmation : l’Allemagne, vice championne d’Europe en titre, sera elle aussi bien là et l’a démontré, face à de faibles australiens qui sont définitivement plus à l’aise à 15 qu’à 11. Victoire claire, nette et sans bavure, 4-0, avec 2 buts marqués en supériorité numérique, précisons-le.
On peut d’ores et déjà valider le ticket pour les huitièmes de l’Allemagne, mais ne mettons pas de côté le fait qu’un parcours trop aisé lors du Premier Tour est un piège en vu des huitièmes et quarts, où la qualité de l’adversaire sera bien plus forte, évidemment. Ce problème se posera aussi l’Espagne, grande favorite de ce Mondial 2010.
09:49 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mondial
13 juin 2010
[CDMAFSUD2010] 5 - La journée de Diego.
Première journée à 3 matches, première journée où les favoris entrent en scène, l’Angleterre et l’Argentine évidemment.
Mais avant que Messi et Terry foulent les pelouses sud-africaines, les Grecs, champions d’Europe 2004 (on n’arrive toujours pas à y croire…) se frottaient aux Sud-Coréens, en constante progression depuis qu’ils ont organisé « leur » Coupe du Monde, en 2002.
Et, finalement, la logique fut respectée. Vieillissant, les hommes d’Otto Rehhagel se sont fait bousculer par de vifs et ambitieux joueurs asiatiques bien décidés à se saisir d’une deuxième place pas si inaccessible que ça, dans la poule B.
2-0 au bout des 90 minutes, des défenseurs en voie d’extinction côté grec pour une équipe qui retranscrit parfaitement la forme actuelle du pays qu’elle représente…
Il faudra compter sur les sud-coréens, assurément. Non pas pour soulever le Trophée le 11 juillet, quand même, mais pour réaliser un excellent parcours et, pourquoi pas, atteindre les quarts.
16h. Ça y est. Le Roi, que dis-je, Dieu fait son entrée dans ce Mondial 2010. Je parle évidemment de Diego Maradona. Meilleur joueur de tous les temps (derrière Pelé diront les plus conservateurs), il n’hésite pas à clamer que son destin est de remporter, désormais en tant que sélectionneur, la Coupe du Monde.
Et, bien que le match ne fut pas si spectaculaire que ça, les Argentins peinant à doubler la mise après l’ouverture du score signée Heinze, Messi s’emmêlant les pieds pour débloquer son compteur personnel et les « Super Eagles » ne semblant pas vouloir aller chercher le nul, manquant d’énormes occasion en fin de match, notamment Uche qui n’a pas dû se faire que des amis au sein de sa propre équipe, la mission de l’Albicéleste était réussie.
Qu’importe la manière, Diego exulta au coup de sifflet final, comme s’il venait de jouer un huitième, conscient que la victoire suffisait bien à son bonheur. Car oui, si la France fut l’équipe européenne la plus critiquée depuis le début des qualifications pour le Mondial, en septembre 2008, l’Argentine fut l’équipe la plus critiquée d’Amérique du Sud. Et même après la nomination d’ « El Pibe de Oro » à la tête de la sélection, l’euphorie laissa rapidement place à l’inquiétude, Diego n’ayant aucune expérience d’entraîneur et préférant demander aux journalistes de venir le « sucer » plutôt que de répondre aux critiques.
Alors, cette deuxième journée de Coupe du Monde était bien celle de Diego car, de son côté, l’archi-favorite Angleterre, bien aidée par son portier Green, prolongeant à sa manière la malédiction frappant les gardiens anglais depuis la retraite de Sir David Seaman, ne pu faire mieux que match nul face au frère ennemi américain. Pourtant bien dans le match, marquant dès le début de la rencontre par l’intermédiaire de Captain’ Gerrard, les Anglais ne réussirent pas, malgré un exceptionnel Rooney (bien parti pour être Ballon d’Or 2010 si l’Angleterre arrive en demies) à scorer à nouveau, et les Américains, déjà forts dans la grande majorité des sports les plus connus au Monde, commencent à s’intéresser de plus en plus au football, ce qui se traduit pas les bonnes performances de l’équipe nationale.
D’ailleurs, les Américains considèrent presque ce match nul comme une victoire, tant l’Angleterre était un obstacle à la hauteur de leurs espérances.
Une première place du groupe B déjà promise, une victoire important acquise alors que, dans le même temps, l’un des gros favoris de la compétition bute d’entrée, Diego a dû savourer cette journée de Coupe du Monde. Son contrat est rempli.
10:35 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mondial, france
12 juin 2010
[CDMAFSUD2010] 4 - La journée des paradoxes.
Cette première journée de la XIXe Coupe du Monde a tenu ses promesses. Même si on a eu droit à deux matches nuls et deux buts en 180 minutes, les prestations des 4 équipes donnent des indices quant au climat indécis qui règne au sein de ce groupe A.
L’Afrique du Sud n’a pas à rougir de son premier match de « sa » Coupe du Monde. Bien que malmenée durant l’essentiel de la rencontre, la possession ayant un fort accent mexicain, des bonnes combinaisons, bien que simples, lui permirent de se créer de bonnes occasions. Le beau but de Tshabalala ne doit rien à personne, sauf au pied gauche de ce dernier. Et si Mphela avait connu un minimum de réussite sur cette attaque de la 86e minute, le ballon préférant finalement allait cogner le montant gauche du portier adverse, on n’aurait rien eu à redire sur cette victoire.
Mieux, le Mexique s’en sort très bien car, outre ce fameux poteau qui est lourd de conséquence pour le pays organisateur laissant ainsi 2 points primordiaux en route, le but est dû à une énorme erreur défensive d’un seul homme.
Un match nul qui porte déjà en lui le scénario de ce qui fait l’intérêt de ce sport : des rebondissements, un manque de réussite, et des remords.
La majorité des amoureux du ballon rond ne se montrait pas optimiste quant aux performances du pays organisateur. Là, on est partagé entre la bonne surprise d’une équipe capable de mettre à mal le Mexique, et la frustration après qu’elle n’ait que seulement frôlé la victoire, et perd 2 points qui pèseront dans la balance d’ici le 22 juin.
Et les Bleus ? Là aussi un paradoxe. Une semaine après la catastrophe Chinoise, les coéquipiers de Patrice Evra ont démontré qu’ils en avaient encore dans les jambes. Serait-ce le stage à Tignes qui, enfin, porte ses fruits ?
Mieux physiquement, surtout après l’expulsion du (trop) volontaire Lodeiro, l’EDF aurait pu achever une équipe sud-américaine en perte de vitesse après une excellente forme affichée durant plus d’une heure.
Car oui, il faut dire que l’EDF s’est aussi fait peur, ce Diable de Forlan ayant été à la hauteur de sa réputation, et les contres uruguayens mettant à mal une défense française encore bien fébrile pour pouvoir amener de la sérénité dans l’esprit du 11 de départ. La France s’est créée des occasions, mais dans l’ensemble elle a souligné l’écart qui la sépare encore de son meilleur niveau de jeu, que l’on n’a pas vu depuis l’été 2006.
Bon, on ne va pas s’enflammer non plus. Si on prend le match dans son ensemble, on ne peut pas dire qu’on ait vibré sans cesse comme lors du match d’ouverture. Dès le premier quart d’heure et une quantité trop importante de ballons rendus à l’adversaire, des deux côtés, on sentait que la nervosité des joueurs les empêchait de se libérer complètement.
Et le paradoxe surgit là encore. L’opération comptable n’avantage pas la France, mais le nul entre l’Afrique du Sud et le Mexique permet à chaque équipe du groupe d’être toujours dans le coup, comme si cette première journée n’avait pas eu lieue.
La France, dans ses initiatives, dans son jeu et dans ses individualités, notamment la surprise Abou Diaby, qui semble bien parti pour être l’une des révélations de ce Mondial, semble être en pente ascendante.
Mais, comme pour l’Afrique du Sud, l’inquiétude est aussi là, le calcul étant vite fait : passer à côté des 3 points avec des rencontres à jouer face des Mexicains qui voudront redresser la barre après une première prestation plus que moyenne, puis face au pays organisateur qui, poussé par des dizaines de milliers de supporters en furie armés de leur vuvuzela, cela ne sera pas chose aisée.
Alors, tandis que dans l’article précédent on partait sur l’idée que le résultat obtenu contre l’Uruguay scellerait le sort des Bleus, dur d’être aussi certain de cela aujourd’hui vu que les chances de chaque équipe sont inchangées à cet instant précis.
Néanmoins, nul doute que les 2 points perdus face aux joueurs uruguayens couteront cher à l’équipe de Raymond La Science.
16:49 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mondial, france