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04 juillet 2010

[CDMAFSUD2010] 28 - À couper le souffle.

 

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Avant ce match qui sentait le sensationnel entre Allemands et Argentins, on s'attendait à un match acharné, à couteaux tirés entre les deux formations qui ont le plus impressionné durant ce Mondial,

 

 

90 minutes plus tard, on n'arrive toujours pas à réaliser. Le tableau d'affichage ne nous fait pourtant pas de blague. L'Allemagne vient de l'emporter 4-0 face à l'Albiceleste de Diego Maradona.

 

Ça paraît trop énorme pour être vrai. Que s'est-il passé en Afrique du Sud pour que l'écart soit si grand entre deux équipes qu'on voyait se départager sur un détail infime ?

 

 

Les Allemands entamaient la rencontre avec les mêmes intentions que face à l'ennemi anglais. Et ça fit mouche d'entrée. Muller, de la tête, battait un Romero malheureux et Joachim Löw menait 1-0 face au « Pibe de Oro ».

Mais après les exemples brésilien et ghanéen d'avant-hier, on savait que la victoire était loin d'être acquise. Messi, Tevez, Di Maria, Higuain, cette équipe pouvait revenir dans la partie.

 

 

L'Allemagne restait menaçante. Avec un « Schweini » au sommet de son art, un Podolski infernal, un Ozil de plus en plus imposant, un Klose bien décidé à battre le record de nombre de buts marqués en Coupe du Monde de Ronaldo, et une National Mannshaft filant vers un nouveau Sacre international. L'Argentine faisait pâle figure.

 

 

 

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En deuxième période, la démonstration commença, comme face aux Anglais. Muller s'arrache, faisant en un seul geste plus que toute l'Equipe de France réunie, et délivre un ballon en or à Schweinsteiger qui trouve l'éternel assoifé de buts Klose. 2-0 et on ne voit déjà plus comment les Sud-Américains pourraient revenir au score.

 

Pire, les Allemands ont faim, ne sont pas rassasiés et ne veulent qu'une victoire historique. Ils l'auront. « Schweini » décide d'humilier la défense argentine à lui tout seul ? Ce que Schweini veut, Schweini l'obtient. Friedrich n'a plus qu'à reprendre pour pousser Diego à contacter l'aéroport le plus proche pour acheter les billets direction Buenos Aires.

 

 

L'Allemagne prendrait bien un dessert après un repas si bien géré. Allez, Ozil centre et Klose reprend. 4-0. L'Ogre a faim, et il ne laisse aucune miette à ses adversaires.

Messi ? Pas vu. Higuain ? C'est qui ? Tevez ? Il marque encore des buts ? Diego Maradona ? Il est sélectionneur maintenant ?

 

 

Voilà la force de cette immense National Mannshaft : elle ne veut pas seulement vaincre, elle désire avant tout écraser, humilier, corriger. Non par désir cruel d'apeurer et de dévorer tout sur son passage, mais tout simplement parce que cette Allemagne là, chers internautes, elle « peut » tout renverser sur son passage. En contre, elle marque selon son bon vouloir. Elle marche sur l'eau et ne pardonne rien à personne.

 

Voilà une grande équipe, sans doute celle qui mérite, au jour d'aujourd'hui, de soulever le Trophée dans une semaine maintenant (et oui, déjà !).

 

 

Mais si gagner avec la manière lors d'un quart de finale du Mondial suffisait pour être Champion du Monde, la liste des différentes nations championnes du Monde serait chamboulé, voire totalement inédite.

Et ça, l’Espagne le sait bien.

 

 

Le Champion d’Europe en titre entre dans sa propre histoire en se qualifiant, pour la première fois, en demi-finale d’un Mondial. Mais que ce fut difficile.


 

 

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Les Paraguayens ont démontré contre le Japon, lors des huitièmes, qu’ils n’aimaient pas prendre de risque et que, par-dessus tout, ils ne voulaient pas encaisser de buts.

 

Pour la Roja, l’impression de « Déjà-vu » avec le match face à la Suisse était omniprésente.

 

Les joueurs de Del Bosque étaient déterminés à forcer le passage, malgré la formation en 9-1 (on exagère à peine) présentée par l’adversaire. Le Toque, lui, paraissait à nouveau être la clé du succès espagnol.

 

 

L’Espagne maîtrise, se créée des occasions, mais ne marque pas. Comme lors des 4 matches précédents, la concrétisation manque à une équipe qui se borne à faire du beau jeu, devant ses cages comme à 10 mètres des buts adverses. Tous derrière, les Sud-Américains ne prenaient pas l’eau et tenaient le coup. Les centres de Sergio Ramos ne trouvèrent jamais un coéquipier, Torres était à nouveau en manque évident de réussite, et Villa peinait à faire le spectacle.

 

 

La première mi-temps se conclu sur un 0-0 que l’on attendait. L’Espagne n’avait pas trouvé la faille, ce qui a dû plaire aux Allemands qui ont regardé le match.

 

Le seconde période livra une dramaturgie digne d’un Uruguay – Ghana. La Roja ne trouvait toujours pas le chemin des filets de Villar, tandis que le chrono continuait de tourner.

 

58e minute, le match tombe dans la folie pure. Faute grossière de Piqué dans la surface et penalty sifflé par l’arbitre. Cardozo se charge d’exécuter la sentence, pouvant tuer une équipe espagnole toujours à la traîne offensivement.

 

Et Casillas l’arrêta. Très mal tiré, le penalty n’est pas transformé et l’Espagne à le droit à un sursis. Cardozo vient de comprendre qu’il a laissé passer une occasion qui ne se représentera peut-être pas.

 

 

L’action se poursuit. 60e minute et nouveau coup de théâtre. Villa part seul au but, mais est victime d’une faute à son tour. Penalty pour l’Espagne.

Cette fois, c’est la bonne.

Xabi Alonso s’élance et marque. Tout un peuple chavire dans le bonheur, les demies se rapprochent.

 

Mais quelque chose cloche. L’arbitre n’accorde pas le penalty. Les joueurs latinos, faisant encore exploser leur joie, ne comprennent pas. Des joueurs sont entrés dans la surface. Penalty à retirer.

 

Xabi Alonso essaie de garder son sang-froid, mais c’est trop dur. Il se manque et Villar dévie la balle dans sa surface. Il veut dégager son camp une bonne fois pour toutes, mais sèche littéralement Cesc Fabregas venu pour l’achever lui et son équipe. L’arbitre ne bronche pas cette fois-ci. On en reste là, et la crispation est totale.

 

 

Le Paraguay est en train de réussir son pari, à savoir emmener la Roja en prolongations.

On n’y croit presque plus côté espagnol. Ce scénario est inimaginable et la chance est passée.

 

 

83e minute, Iniesta décide de percer la défense. Il se présente devant la surface paraguayenne. Il décale parfaitement le Barcelonais Pedro. Superbe frappe croisée du droit… poteau.

Décidément, l’histoire ne veut pas envoyer le Champion d’Europe en demi-finale du Mondial. Mais ce n’est pas fini. La balle revient dans les pieds du Conquistador Villa. Le sauveur.

 

Il contrôle difficilement la balle et tire du droit. Le ballon heurte à nouveau le montant… Tout le stade retient son souffle. Le cuir hésite et choisit de se balader sur la ligne fatidique, jusqu’à rencontrer le montant opposé.

Il décide de franchir la ligne.

 

 

But pour l’Espagne.

 

 

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Villa exulte, il, vient une nouvelle fois de sauver son équipe. Del Bosque se retient, conscient que la manière n’y était pas, durant les 82 minutes précédentes. Le onze « Bleu nuit » touche le bonheur et fait la fête. 1-0. 10 minutes à jouer.

 

 

C’est fini ? Non, le Paraguay aura l’opportunité de faire sombrer l’Espagne dans les enfers du Mondial, mais Casillas, le Capitaine, s’interpose une ultime fois devant une action chaude en faveur des Sud-Américains.

 

 

L’arbitre siffle la fin du match. Ça y est. L’Espagne a conjuré le sort. « Historico » comme disent les journalistes ibériques.

 

 

Pour les demies, il n’y a pour l’instant pas photo quant au favori. L’Allemagne paraît bien partie pour donner une leçon de football à une Espagne qui se raccroche bien trop souvent aux branches pour aller chercher la victoire.

 

Mais ce ne serait pas la première fois que le favori déchante.

 

Mercredi, attendons-nous, sans doute, à la finale avant l’heure. La revanche de la finale de l’Euro 2008. Le match entre l’Espagne 2010 et une Allemagne qui joue aussi bien que l’Espagne 2008.

 

Pendant 90 minutes, 22 joueurs vont faire des étincelles sur les terres sud-africaines.

 

Pas de doute, on s’approche de la date fatidique du 11 juillet.

09:19 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : mondial

03 juillet 2010

[CDMAFSUD2010] 27 - Du mental et des regrets.

 

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Les Brésiliens pourront s’en mordre les doigts. La défaite face aux Néerlandais est une grosse surprise, mais logique au vu du scénario du match.

 

Le Brésil de Kaka aurait dû gagner ce quart, c’est évident. Commençant la rencontre pied au plancher, l’équipe de Dunga était sereine, impressionnante, et se rendait le match facile, comme face au Chili.

L’ouverture du score de Robinho aurait même pu signer la fin du Mondial pour les Pays-Bas, tant on se disait, dès la dixième minute, que la Seleçao était trop forte face aux Oranje qui n’étaient pas encore entrés dans le match.

 

Et on attendait, même, le second but sud-américain. La défense européenne perdait pied et ne savait plus où se mettre. Robben, lui, ne s’amusait pas tant qu’il le pensait. Van Persie, devant, était invisible. Seul Van Bommel, la tête de cette équipe hollandaise, tenait la baraque.

 

 

Les Dani Alves, Robinho, Kaka, eux, faisaient le show. Les combinaisons étaient impeccables. On attendait le deuxième but.

 

Mais ce second but ne vint pas. 1-0 à la mi-temps, un exploit pour les Pays-Bas qui étaient à la limite d’exploser, l’esprit collectif de cette équipe étant mis à mal depuis le Premier Tour et les multiples egos pouvant faire du mal à la qualité de jeu déployée.

 

 

Et l’impossible se produisit. La tension augmenta dans cette rencontre. Le mental allait devenir un acteur décisif au cours de ce quart.

Robben simule sur un bon tacle du Lyonnais Bastos. Coup franc et centre de Sneijder. Julio Cesar, le portier brésilien se troue et Felipe Melo envoie le cuir dans ses propres cages.

Coup de tonnerre.

 

Le Brésil, qui affichait depuis bientôt une heure de jeu un style limpide et efficace, que l’on voyait en route pour la finale du 11 juillet prochain, n’avait pas marqué ce deuxième but et ne pouvait que constater les dégâts. 1-1 à la 54e.

 

 

Et le mental, le Brésil va le perdre. Totalement perturbés après cette égalisation, conscient d’avoir gâchés plusieurs fois l’occasion de doubler la mise, les joueurs de Dunga montraient des signes d’énervement.

Le cauchemar prit forme quand Sneijder marquait de la tête, 15 minutes après l’égalisation. Le Brésil, qui avait la victoire à portée de chaussure, donna l’avantage à ses adversaires.

 

 

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Certains d’avoir semé un doute immense dans l’esprit de la Seleçao, les Néerlandais jouaient le coup et provoquaient intelligemment des joueurs sortant, tout doucement, de la rencontre.

Felipe Melo, déjà auteur du but contre son camp, s’essuya les crampons sur Robben et devait rentrer aux vestiaires, laissant ses camarades à 10.

 

Le Brésil aura beau tenté, il ne marquera jamais ce second but qui paraissait être une formalité dès le premier quart d’heure de la rencontre.

 

Les Pays-Bas ont tenu et vont en demies. La déception pour le Brésil qui ne peut se réjouir que d’une chose : le prochain mondial sera chez lui, en 2014.


Et les Pays-Bas dans tout ça ? Portés par un Van Bommel détestable mais ô combien impressionnant, les Hollandais ont une grande chance d’aller en finale. Néanmoins, on retiendra que le Brésil a disjoncté au cours de ce match et que c’est au mental que cette équipe a été chercher la victoire. Le jeu, lui, reste encore à désirer. Revenant à égalité grâce à une bourde monumentale de Julio Cesar, puis aidés par des Sud-Américains trop énervés pour espérer gagner, les héritiers de Cruyff devront encore améliorer la qualité de leur jeu pour espérer soulever le fameux trophée, le 11 juillet prochain. En tout cas, ce n’est pas le mental qui leur manque.

 

 

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Le mental, le Ghanéen Gyan n’en a plus. Le match Uruguay – Ghana s’annonçait ouvert, et ce fut le cas jusqu’au bout de la rencontre.

 

 

Les Sud-Américains prenaient un meilleur départ, les Ghanéens ayant encore la prolongation jouée face aux Américains dans les jambes.

Mais, poussé par un stade acquis à sa cause, la dernière équipe africaine en course dans cette compétition n’allait pas céder. Mieux, Muntari fut bien inspiré et, des 25 mètres, il plaça le ballon dans les filets du portier uruguayen. 1-0 pour le Ghana à la mi-temps. L’Afrique commençait à rêver.

 

 

Au retour des vestiaires, on voyait mal comment les coéquipiers de Suarez pouvaient revenir dans la partie. Impossible n’est pas uruguayen et le diable Diego Forlan décida de changer le cours de la rencontre.

Marquant sur un beau coup franc, le joueur de l’Athletico Madrid relança son équipe. Les Ghanéens, eux, accusaient le coup pendant plusieurs minutes mais n’encaissèrent pas le but du K.O.


 

Et on allait donc en prolongations. Rien à se mettre sous la dent si ce n’est une formidable résistance physique des Ghanéens qui, pour leur deuxième prolongation jouée consécutivement, ne baissèrent pas les bras.

Et le tournant arriva à la 119e minutes…

 

Suarez s’improvise joueur de volley-ball et empêche le ballon de franchir la ligne et d’envoyer le Ghana en demies. Carton rouge et penalty pour l’équipe africaine. Le scénario tourne au rêve le plus fou.

Gyan s’approche… Tire… Et trouve la transversale.

Horrible.

 

 

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Le Ghana manquait l’occasion en or d’être la première nation africaine à se hisser en demi-finale d’un Mondial. Les tirs aux buts s’invitaient dans la partie. La loterie.


 

Mensah et Adiyiah manquent leur tir, Abreu envoie l’Uruguay en demies. Cruel.

 

 

Le Ghana sort la tête très haute de ce Mondial, mais nul doute que le penalty manqué à la dernière seconde des prolongations par Gyan restera pendant de très longues années dans la mémoire des supporters ghanéens comme le pire moment de cette vaillante équipe africaine.

 

 

Les Uruguayens s’en sortent bien, on peut le dire. Opposés aux Pays-Bas, ils partent avec un handicap après cette prolongation disputée, même si les Ghanéens ont démontré que l’on peut faire avec.

 

Les Pays-Bas partiront logiquement favoris de la demi-finale.

09:17 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : mondial

02 juillet 2010

[CDMAFSUD2010] 26 - Autopsie d'une équipe.

 

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Comme prévu, un article exclusivement dédié à l’Equipe de France, pour comprendre comment en est-on arrivé là.

 

 

Les signes.

 

Depuis ce fameux soir de juin 2008 et cette demande en mariage faite en direct par Raymond la Science, 5 minutes après l’élimination officielle de la France de l’Euro 2008, le visage de l’équipe nationale a changé.

Celle que l’on aimait et qu’on a fini par soutenir, malgré le fiasco du Mondial 2002, nous décevait fortement. Après une finale de Coupe du Monde en 2006, on s’était remis à y croire et on mettait de côté les relations tendues entre médias et Domenech, déjà bien entamées.

 

Quand Domenech demande la main d’Estelle en direct, là on se sent insulté. Tous les espoirs mis en lui sont anéantis, la France manque son Euro 2008, et lui il pense à sa femme.

Et coup de tonnerre, début juillet 2008. Le Conseil Fédéral choisit de maintenir Domenech à son poste. Inédit.

 

Désormais, tout allait changer. La presse se fera un plaisir de critiquer ouvertement ce sélectionneur qui l’a tant déçue, et n’épargnera rien, par la même occasion, à une équipe de France au jeu si pauvre comme à une Fédération complice de cette longue agonie.

Ce fut le commencement de la fin…

 

 

Les qualifications pour le Mondial 2010 ne furent qu’une lente descente aux enfers pour les Bleus. Incapable de se défaire de Roumains ou de Serbes, la France se devait de passer par les barrages pour voir l’Afrique du Sud. Terminer deuxième d’un groupe grandement à sa portée, c’est déjà un mauvais signe, mais quand, en plus, vous tombez en barrage sur des Irlandais survoltés qui, eux, savent jouer au football, là il y a de fortes inquiétudes à avoir.

Ces inquiétudes se confirmèrent.


Henry met la main, Gallas marque, la France se qualifie dans la honte.

Escalettes et Domenech se congratulent, la France qui aime le foot est choquée.

À la question que l’on peut se poser aujourd’hui « Aurait-il mieux valu ne pas se qualifier ? », je vous propose de relire un extrait de l’article écrit sur ce blog, le 22 novembre 2009, quelques jours après ce match calamiteux, à savoir L’Effet Papillon.

Nous y parlions déjà d’Afrique du Sud, et tout porte à croire que nous étions, malheureusement, proche de la réalité :

 

« Que peut-on « savourer » dans cette qualification ? Rien, car on y a perdu beaucoup plus qu’on y a gagné.

Et projetons-nous dans un futur proche : quel sera l’accueil de l’EDF en Afrique du Sud ? Quel va être l’accueil des supporters français lors des prochains matchs amicaux, trop honteux de voir leur équipe inviter au 2è évènement sportif le plus important au Monde après les J.O., en s’y qualifiant de la plus horrible des manières ? […] A qui perd gagne comme l’on dit, et on peut penser très raisonnablement qu’une élimination mercredi soir aurait été bien plus profitable, sur le long terme, que cette qualification erronée qui n’apportera qu’un petit quelque chose sur le court terme. […]

On va continuer avec le même staff qui nous a fait perdre en Autriche, les mêmes joueurs qui ont concédé le nul à domicile face à la Roumanie, et donc la même équipe qui s’est ridiculisée toute seule face à l’Irlande.

On retarde l’échéance, on retarde de plus en plus l’échéance […] Sans doute aurions-nous eu plus à gagner en se faisant éliminer, car cela aurait rimé avec nouveau sélectionneur, mort de cette équipe et naissance d’un nouvel élan, plutôt que d’envoyer en Afrique du Sud cette même équipe, totalement à l’agonie et déprimante. […] »

Il n’y a pas eu de Miracle, mais plutôt un cauchemar…

 

 

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Le Mondial 2010.

Une semaine avant le Mondial, 3 mois après avoir pris une leçon de football par la grande Espagne, la France perd face à la Chine. C’est trop gros pour être vrai !

Ici, à travers l’article Un mal pour un bien ?, nous espérions que ce soit l’ultime électrochoc qui réveille, enfin, cette équipe en pleine léthargie.

Mais non.

 

Premier match du Mondial et nul 0-0 face à l’Uruguay. On reste tout de même confiant car on s’attendait, il faut l’avouer, à bien pire.

En fait, ce à quoi on s’attendait face à l’Uruguay, ce que l’on craignait face aux coéquipiers de Diego Forlan, on y a eu droit contre le Mexique et les premiers pas de cette triste équipe de France dans les enfers du Mondial. Défaite 2-0 et une chance infime de se qualifier pour les huitièmes. C’est très mal parti et on sent que quelque chose est en train de se passer au sein de cette équipe.

C'est le journal L’Equipe qui va porter un coup de grâce aux Bleus en révélant les mots d’Anelka envers Domenech. Les insultes en première page du journal et tout s’enchaîne à une vitesse folle. Le navire français prend l’eau et coule dans les eaux les plus profondes.

 

48 heures avant l’ultime match des Bleus dans ce Mondial, voici que les « caïds » veulent prendre les choses en main et pourrir un peu plus l’ambiance. Evra et ses petits copains décident pour les autres (penser que les 23 étaient d’accord est hautement naïf) de faire grêve lors d’un entraînement, sous les caméras des médias du monde entier. Pourquoi ? Pour soutenir Nicolas Anelka, obligé de repartir à Londres après l’épisode révélé par L’Equipe. Navrant…

 

Le bus, la démission du directeur délégué de la FFF, le départ avorté à la dernière seconde de Domenech, la défaite finale face aux Sud-Africains, et l’importance politique que prennent ces évènements. Le monde entier suit la déchéance de cette équipe et de ce pays, en se moquant bien évidemment, tant il y a matière à rigoler devant pareil scénario.


 

Le retour en avion fut plus important qu’il n’y paraît si la thèse selon laquelle un Pacte secret aurait été conclut entre les « leaders » de l’équipe et Domenech s’avère vrai. Le futur ex-sélectionneur aurait ainsi promis de ne rien dire si les joueurs eux-mêmes ne disent rien.

 

Cela se vérifie avec des déclarations médiatiques ridicules comme, tout d’abord, celle d’Evra, pourtant prêt à tuer tout le monde après le match face à l’Afrique du Sud et qui ne servira finalement que du réchauffé à la presse, ensuite celle d’Henry qui ne parlera que de lui et de son mal-être (il ne manquait plus que les violons…), sans oublier Abidal mais là non plus rien ne permettant d’avancer.

 

Seul Ruffier, ces derniers jours, à commencer à lever le voile (avec des pincettes). On espère que d’autres le suivront pour qu’enfin l’abcès soit crevé.

 

La démission d’Escalettes, qui a tardé, n’est que logique après ces deux années catastrophiques, et le remplacement de Domenech par Blanc une formalité que l’on connaissait depuis plusieurs mois maintenant.


 

 

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Et maintenant ?

Désormais, une nouvelle page va s’écrire pour l’Equipe de France. Nouveau sélectionneur, nouvelles têtes à la Fédération, et on croise les doigts pour avoir aussi une nouvelle équipe. Exit les Evra, Ribéry, Malouda, Abidal, Govou, Henry. Du moins, espérons-le.

 

Il faut déjà préparer l’Euro 2012 avec des qualifications qui commencent début septembre. Blanc va avoir beaucoup de travail pour ranimer une équipe définitivement morte.

 

Un seul point positif, s’il devait y en avoir un, c’est que jamais le football français ne pourra toucher le fond comme il l'a fait ces derniers jours. La succession d’évènements aussi humiliants les uns que les autres est une première.

Depuis la qualification injuste, quelque chose devait exploser au sein de cette équipe. La crise ne faisait que s’étendre. Tout a donc explosé et un champ de ruines s’offre à Laurent Blanc.

 

Il va falloir reconstruire et être patient. Il y a beaucoup de choses à changer dans cette équipe, à commencer par ses valeurs. Nous avons l’impression d’avoir atteint le seuil critique du foot business avec des « enfants gâtés et pourris » qui ont agi comme dans une cour de récréation pour tuer le sport national.

 

 

Messieurs, honte à vous. Domenech n’est pas le seul à devoir assumer la responsabilité de cet échec pendant de longues années. Il a sa part de responsabilité, oui, mais votre comportement indigne et méprisant à montrer à quel point vous êtes déconnecté de la réalité. Qu’importe que des « Smicards » viennent vous applaudir bêtement, qu’importe la Marseillais reprise par tout un peuple, vous ne voyez que l’appât du gain et ne voulez même pas fredonner un couplet de l’hymne national.

 

C’est pareil dans les autres équipes nationales où le foot rime avec fric me direz-vous ? Peut-être, mais il n'y a bien que dans notre équipe que le fric prenne littéralement le pas sur le sport. Retournez dans votre club, ne revenez plus faire de mal au foot français. Merci.

 

 

10:41 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : mondial, france