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La qualification des Pays-Bas, l'élimination du Cameroun, le Ghana s'offre une finale... La journée des premières.

 

Aujourd’hui, quand on est français, on a beaucoup de mal à parler foot quand on évoque la Coupe du Monde. Domenech, Evra, Anelka, L’Equipe, autant d’acteurs qui se cumulent ces dernières heures pour donner à cette agonie nationale des semblants de chute sans fin.

Mais on reviendra sur l’élimination des Bleus la semaine prochaine, dans un article uniquement dédié à l’EDF. Revenons au jeu.

 

Ces trois derniers jours, le suspense et l’envie étaient de retour en Afrique du Sud. Plus de jeu, plus de volonté, et surtout beaucoup plus de buts. Les équipes commencent enfin à prendre la pleine mesure de l’évènement auquel elles participent.

Mais on est un peu retombé dans les travers de ce Mondial 2010, hier, avec des matches moins enlevés qu’ils n’auraient pu l’être.

 

 

 

On pensait que les Pays-Bas allaient montrer le même visage que l’Argentine. Après un premier match loin d’être parfait, on espérait que les « Oranje » passent la seconde face au Japon. Et non. Encore une fois, l’égo des joueurs a pris le dessus et le jeu collectif fut incomparable avec celui proposé par l’Albiceleste. Un but de Sneijder sur une énième incapacité d’un gardien de but à maîtriser convenablement le cuir, et un Japon qui a, comme les autres petites équipes, démontré de belles intentions, mais n’a pas les capacités suffisantes pour faire trembler les filets adverses.

Qu’importe, avec 6 points dans l’escarcelle, les Hollandais sont les premiers à se qualifier pour les huitièmes. Mais il est certain que le jeu fourni durant ces 180 premières minutes de Coupe du Monde n’a pas conforté le statut de favori d’une équipe que l’on attend souvent, mais qui finit constamment par décevoir.

 

Une équipe qui aurait pu réaliser une excellente opération, c’est celle du Ghana. Après une victoire inattendue face à des Serbes qui ont, depuis, redressé la barre, les Ghanéens avaient la possibilité de se retrouver seuls en tête d’une poule où l’Allemagne faisait office d’épouvantail. Néanmoins, après la déroute subie face à la National Mannshaft, la modeste Australie voulait faire honneur à sa place dans ce Mondial. Match nul au final, et une énorme frustration pour le Ghana qui devra maintenant réaliser un exploit face aux coéquipiers de Podolski pour voir les huitièmes. Les Australiens, en s’emparant de ce point, sauvent un peu leur parcours.

 

 

 

Premier qualifié au cours de cette journée, et aussi premier éliminé officiel, le Cameroun. Malgré l’ouverture du score, grâce à sa star Eto’o, Paul Le Guen n’a pas trouvé la tactique adéquate et les Danois ont égalisé avant de marquer le but victorieux. Le drame africain s’est réalisé pour les Camerounais. Première Coupe du Monde en Afrique, l’occasion rêvée pour l’équipe de M’Bia de faire un grand parcours, ce qui ne fut pas le cas depuis l’épopée de Roger Milla et ses coéquipiers, lors du Mondial italien de 90 et une place en quarts de finale.

La déception est grande et les journalistes camerounais ne vont pas laisser une seule chance à Le Guen, pour qui la fin de l’expérience d’entraîneur d’une équipe africaine n’est qu’une question de jours.

 

 

Si cette journée ne fut pas la plus spectaculaire, elle a souligné les valeurs de ce Mondial Sud-Africain. Les Pays-Bas n’ont pas encore connu la maturité de leur jeu, et Robben n’a pas joué une seule minute, mais leur efficacité leur permet de passer dès maintenant en huitièmes. Le Cameroun, symbole fort du football africain, a déçu face au Japon avant de payer son manque de précision devant les cages danoises. L’élimination est officielle, ici. Précisons que l’on aura droit à un match sans doute à couteaux tirés entre le Japon et le Danemark, le vainqueur gagnant sa place en huitièmes, au cours d’un match qui aura tout d’un seizième de finale.

L'Allemagne chute, l'Angleterre se complique la vie, les Etats-Unis reviennent de nul part... La journée folle.

Pas le temps de tirer des conclusions de la défaite espagnole face aux Suisses, pas le temps de se remettre de la mise à mort de l’équipe de France, voici que les Allemands trébuchent à leur tour, au moment où on s’y attendait le moins. Les Serbes, qui étaient considérés comme les outsiders capables d’aller très loin dans la compétition, virent ce statut disparaître aussitôt après la défaite décevante face au Ghana. Et voilà que celui en qui on ne croyait plus fait tomber celui en qui on croyait trop.

Les Allemands, rapidement réduits à 10 après deux cartons jaunes sévères infligés à Klose, n’ont jamais trouvé la faille d’une équipe serbe empreint de réalisme. Même Podolski, sur penalty, ne parvint pas à ramener la National Mannshaft dans le match.

On l’a dit la semaine dernière, les Allemands ont été impressionnant, oui, mais face à l’Australie. La qualité de jeu semblait prouver que l’Allemagne ferait transpirer de plus grandes nations. Elle ne réussi pas à se défaire du piège serbe.

Et si le Ghana gagne face à l’Australie, alors tout se jouera lors de la dernière journée et, les Allemands jouant face à des Ghanéens qui n’auront rien à perdre, tandis que la Serbie aura l’opportunité de passer à 6 points en battant l’Australie, peut-être allons-nous avoir droit à un gigantesque coup de tonnerre avant les huitièmes.

Et on enchaîne avec une autre sensation, ou plutôt un scénario que l’on n’avait pas vu lors de la première journée du Premier Tour, avec Slovénie – Etats Unis. On ne s’attendait pas à une grosse prestation des joueurs de l’Est tant ils avaient été poussifs face aux Algériens, tandis que les Américains tenaient en échec des Anglais en-deçà de leur niveau. Et ce furent pourtant les Slovènes qui prirent le meilleur départ dans cette rencontre, soulignant une fois de plus les difficultés de chaque grosse équipe à entrer dans la compétition, avant de se libérer au cours de cette seconde semaine de Mondial.

Mais les Américains aussi ont réussi à se libérer et, dans une seconde période digne d’un film hollywoodien, ils sont revenus dans le match, égalisant, avant que l’arbitre ne leur refuse le but de la victoire, but refusé pour une raison que nous ne connaissons toujours pas, d’ailleurs.

 

Alors, l’Angleterre avait un boulevard devant elle pour prendre la tête de sa poule, en assurant le spectacle face aux Algériens. L’équipe de Capello figurait parmi les favorites, et le nul contre les Etats-Unis était plutôt considéré comme un accident de parcours que comme un réel échec tactique. Problème : les Anglais loupent une nouvelle fois leur match, Rooney et Lampard passent à côté, les Algériens en veulent plus et méritent le point du nul.

Attendons-nous trop de l’Angleterre ? Gerrard and co. vont-ils être le bide de ce Mondial ? Les deux derniers matches vont être passionnants, les Etats-Unis se devant de battre des Algériens qui ont réussi à faire douter de bien supérieurs britanniques, sur le papier, et les Slovènes ayant offert une prestation encourageante, hier.

 

Décidément, cette deuxième journée du Premier Tour supplante la première. Drame pour l’Afrique du Sud, la France, l’Angleterre et l’Allemagne, libération pour l’Argentine, l’Uruguay et le Mexique. Le suspense a enfin décidé de s’installer au pays de Mandela. Et on ne va pas s’en plaindre.

 

La France humiliée, l'Argentine aux anges, la Grèce en sursis... La journée des Bleus.

L’Argentine était bien entrée dans la compétition, malgré un avantage minimum glané contre le Nigeria, les manqués de Messi devant les cages l’empêchèrent de creuser l’écart. Là, l’efficacité retrouvée a été fatale aux Sud-Coréens qui n’ont pu, malgré leur volontarisme, que constater les dégâts. Triplé de Higuain, qui n’est pas encore très convaincant car ses buts ne sont pas « difficiles », un Messi qui se libère, un Maradona qui a de nouveau fait le show. Oui, l’Argentine sera bien au rendez-vous et, alors que l’Espagne a vu son statut de favori écorné 24 heures plus tôt, le statut de sérieux prétendant à la victoire finale s’est renforcé pour le pays d’Amérique du Sud.

 

 

La Grèce elle, a profité des errements de la défense nigériane pour revenir dans la partie et prendre l’avantage. Ce n’était pas gagné pour les Grecs qui encaissèrent le premier but. Mais le tournant du match, l’expulsion de Kaita, a tout changé. Tosoridis, qui provoqua le carton rouge du nigérian, frappa par 2 fois. Le Nigeria était trop juste. Physiquement, d’abord, notamment Taiwo qui a peut-être définitivement dit au revoir au Mondial. Tactiquement, ensuite, étant débordé de toutes parts en fin de match et loupant d’énormes occasions.

Ça va être chaud jusqu’au bout dans cette poule, la Corée du Sud et le Nigeria se rencontrant lors de la dernière journée, et la Grèce devant réaliser un grand exploit face à des Argentins en furie. La Corée du Sud est en ballotage favorable pour accompagner l’équipe de Diego en huitièmes.

 

Et la France ? Par où commencer… On avait dit qu’un résultat autre qu’une victoire face à l’Uruguay était de très mauvais augure. Le nul rassura, sur le plan sportif. Là, tout est terminé. Défaite humiliante face à d’extraordinaires Mexicains qui, eux, font plaisir à voir.

On reviendra très rapidement sur cette « future élimination » dans un article dédié au Mondial des Bleus. Seulement 2 matches, mais beaucoup à dire.

L’EDF a bu le Calice jusqu’à la lie, chers internautes. Même le pire scénario imaginé ne débouchait pas sur de telles issues. Il n’y a rien à dire, à part que cette équipe est honteuse.

Domenech ? Qu’a-t-il fait de plus sur ce match ? Ne restons pas fixé sur lui, cela arrangerait la Fédé, les joueurs et tout le staff des Bleus. Non, Raymond La Science a sa part de responsabilité dans cette défaite, bien sûr. Mais allons plus loin. Ces joueurs ont réussi à dégoûter l’Hexagone du foot, ils ont été ridicules et ont ridiculisé les supporters français.

Finalement, on l’a déjà évoqué, n’oublions pas que l’EDF n’aurait jamais due se qualifier pour le Mondial, l’Irlande s’étant fait voler et était bien plus méritante. Il y a une justice. 7 mois, jour pour jour, après ce fameux France-Irlande, la foudre s’est abattue sur l’EDF.

Conclusion : Cette déroute est tout, sauf une surprise…